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Sous le feuillage est un webzine spécialisé en littérature de jeunesse (mais vous y trouverez aussi de nombreux avis sur la littérature pour adultes) né en avril 2008. Pour vous parler de mes coups de coeur, partager ma passion pour cette littérature si vivante et productive. Il s'agit d'un blog à l'image de ma passion pour la littérature de jeunesse : simple, engagée, enthousiaste.
Pour découvrir, rêver, vibrer, s'évader et s'amuser...
Depuis 2014, en tant que maman, je vous parle de mes découvertes en matière de jeux, jouets, activités et loisirs créatifs que je partage avec mes fils.
Mes genres : fantasy/ fantastique, romance, young adult, thriller, historique et contemporain.

Merci à vous et bonne visite...

Toute la lumière que nous ne pouvons voir

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Anthony Doerr

Albin Michel
Traduit de l'américain par Valérie Malfoy
Paru en Mai 2015
624 pages
23,50 euros

Prix Pulitzer 2015
 

Quatrième de couverture : Véritable phénomène d’édition aux États-Unis, salué par l’ensemble de la presse comme le meilleur roman de l’année, le livre d’Anthony Doerr possède la puissance et le souffle des chefs-d’œuvre. Magnifiquement écrit, captivant de bout en bout, il nous entraîne, du Paris de l’Occupation à l’effervescence de la Libération, dans le sillage de deux héros dont la guerre va bouleverser l’existence : Marie-Laure, une jeune aveugle, réfugiée avec son père à Saint-Malo, et Werner, un orphelin, véritable génie des transmissions électromagnétiques, dont les talents sont exploités par la Wehrmacht pour briser la Résistance. En entrecroisant avec une maîtrise éblouissante le destin de ces deux personnages, ennemis malgré eux, dans le décor crépusculaire d’une ville pilonnée par les bombes, Anthony Doerr dessine une fresque d’une beauté envoûtante. Bien plus qu’un roman sur la guerre, Toute la lumière que nous ne pouvons voir est une réflexion profonde sur le destin et la condition humaine. La preuve que même les heures les plus sombres ne pourront parvenir à détruire la beauté du monde.
A propos de l'auteur :  Couronné par plusieurs prix prestigieux et finaliste du National Book Award, Anthony Doerr bâtit une œuvre étonnante et inclassable. Après Le nom des coquillages (2003), À propos de Grace (2006) et Le mur de mémoire (2013), Toute la lumière que nous ne pouvons voir a créé l'événement : en tête des meilleures ventes depuis près d'un an, vendu à deux millions d'exemplaires aux États-Unis, il est en cours de traduction dans une quarantaine de langues et sera prochainement adapté au cinéma.

Je tiens à remercier les éditions Albin Michel pour la découverte de ce roman. Inspirée par le titre, par le résumé et par la notoriété de l'auteur, j'avais envie de lire une histoire pendant la Seconde Guerre Mondiale. Mais pas une histoire qui nous plongerait dans les mêmes horreurs et descriptions de la guerre...je voulais quelque chose de plus poétique, de plus original, comme des personnages hors du temps, qui nous bouleverse. L'angle sous lequel Anthony Doerr aborde la guerre est différent, comme magnifié, sublimé, intemporel, inoubliable...et c'est ce que j'ai ressenti grâce à Marie-Laure et Werner. Marie-Laure Leblanc vit avec son père près du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. Jeune aveugle, son père a fabriqué une maquette afin qu'elle puisse apprendre les rues et se repérer facilement. Il l'incite à être autonome et forte. Durant son enfance, elle parcourt les couloirs du Muséum où son père travaille comme gardien et serrurier. Elle y entend toutes les légendes fascinantes notamment celle de l'Océan de Fammes, un diamant unique, précieux dont la malédiction frappe son propriétaire en lui faisant vivre des épreuves douloureuses. Six ans plus tard, l'Occupation nazie oblige Leblanc et sa fille à quitter Paris pour se réfugier à Saint-Malo chez un oncle traumatisé par la Première Guerre Mondiale. Leblanc a apporté avec lui une copie du joyau rare, confié par le Muséum d'Histoire naturelle. En aucun cas, ce diamant doit tomber entre les mains des Allemands mais Leblanc ne se doute pas qu'il a avec lui l'original...

En Allemagne, le jeune Werner grandit dans un orphelinat pour enfants de mineurs décédés. C'est là qu'il se découvre une passion pour la radio, le phonographe et les principes de mécanique et mathématiques. Curieux, il apprend à réparer toutes sortes de machines, si bien qu'il commence à intéresser les Jeunesses Hitlériennes. Son talent ne passe pas inaperçu auprès des Officiers qui l'enrôle. Mais lorsque Werner découvre à quelles fins est utilisé son savoir-faire, il se rebelle. Est-on maître de son destin ? Sanctionné, il va devenir un soldat de la Wehrmacht. Alors que Saint-Malo est bombardée, en 1944, son chemin croise celui de Marie-Laure...

C'est un magnifique récit, de ceux qu'on aime pour ses personnages attachants, exceptionnels, courageux et émouvants. Entrecroisant habilement les deux destins des enfants, le lecteur se doute bien que les deux héros finiront par se croiser mais la magie de la rencontre est étonnante, rendue efficace par l'alternance des années. J'ai été fascinée par le fil conducteur de ce diamant ayant appartenu à la famille royale, convoité, maudit. Le style de l'auteur interpelle et tient en haleine. Des phrases courtes, imagées vous plongent au coeur d'un récit mêlant passé, présent, culture et science, lecture et passion, courage et force. Les thématiques sont différentes et passionnantes : le monde en mouvement, la marche de Hitler, la montée du nazisme, le passage de l'adolescence à l'âge adulte en période de guerre, et cette croyance, celle d'un diamant qui rend immortel son propriétaire mais détruit son entourage et ceux qu'il aime. Une époque de l'Histoire, largement évoquée et racontée dans la littérature, certes, mais qui sous la plume de l'auteur, sous cette lumière de l'Océan de Flammes, apporte une originalité et une singularité rares, tout en émotion.

Sous le feuillage | Design par Catherine Surr