Gallimard
Collection Folio
Traduit de l'américain par Francesca Gee
Paru en Août 2010
488 pages
8,40 euros
Quatrième de couverture : Owen Brynmor ne comptait plus retourner dans la Pennsylvanie profonde de son enfance, pays provincial et rétrograde partagé entre ploucs américains et amish rigoristes. Mais à peine engagé comme reporter au journal local, il décroche un scoop : le retour du Démon de Blue Ball, cette bête mystérieuse qui jadis ravagea la région. Son enquête l'amène à exhumer la légende du Kornwolf, ce loup-garou qui hanta l'Europe du XVIIe siècle. Mais où s'incarne vraiment le Mal ? Dans un monstre quelconque, ou parmi les humains qui le pourchassent ? Dans son dernier roman achevé, Tristan Egolf renoue avec la veine truculente et enragée du Seigneur des porcheries. Tout en pastichant la littérature fantastique, il nous offre une peinture vengeresse d'une Amérique dégénérée, dont seuls les parias méritent d'être sauvés. Il est impossible d'oublier la puissance visionnaire de cette prose torrentielle.
A propos de l'auteur : Tristan Egolf est né en 1971 en Pennsylvanie. Il a vécu à Paris et à New York. Il est l'auteur de trois romans : Le seigneur des porcheries en 1998, Jupons et violons en 2002 et Kornwolf publié de façon posthume. Il est mort le 7 mai 2005.
A propos de l'auteur : Tristan Egolf est né en 1971 en Pennsylvanie. Il a vécu à Paris et à New York. Il est l'auteur de trois romans : Le seigneur des porcheries en 1998, Jupons et violons en 2002 et Kornwolf publié de façon posthume. Il est mort le 7 mai 2005.
Variation sur le thème du loup-garou, Kornwolf est un roman semi-fantastique qui met en scène une légende urbaine, celle du Kornwolf, le démon de Blue Ball, une créature monstrueuse, hallucinée et hallucinante à la fois par sa force évocatrice, bête mystérieuse et angoissante. On rencontre Owen Brynmor, reporter journaliste qui monte en affaire les étranges faits qui se déroulent dans son lieu de naissance : La Cuvette et la ville de Stepford, berceau d'une Amérique rurale dégénérée plus précisément la Pennsylvanie, représentée par la communauté Amish. La tension monte d'un cran lorsqu'Owen Brynmor fouille dans les archives amish et ressort la légende du démon de Blue Ball : passé mouvementé, affaires tortueuses et généalogies douteuses. Les vieilles histoires ont la dent dure et remontent à la surface. Tout ceci confiné au sein d'une petite ville monotone et cela vous donne une atmosphère explosive et violente.
Avec une extrême précision des détails psychologiques et une écriture percutante, Tristan Egolf offre un roman plutôt atypique, surtout pour une lectrice peu habituée à ce genre. On saluera le goût pour l'ethnographie qui rend le roman terriblement convaincant et réaliste, entre enquête, récit fantastique et peinture de moeurs. Plus qu'un roman fantastique, j'y ai vu un portrait alambiqué du mal, un roman pessimiste où personne n'en sort indemne et grandit : alcool, pensées lubriques et incestueuses, violence... Il a fallu m'accrocher plus d'une fois pour ne pas reposer le livre. Encore trop novice pour ce genre de littérature, ce qui explique pourquoi je n'ai pas su en apprécier la teneur... Dommage car malgré tout, Kornwolf est un roman intéressant tant par le style littéraire que par l'intrigue.
Avec une extrême précision des détails psychologiques et une écriture percutante, Tristan Egolf offre un roman plutôt atypique, surtout pour une lectrice peu habituée à ce genre. On saluera le goût pour l'ethnographie qui rend le roman terriblement convaincant et réaliste, entre enquête, récit fantastique et peinture de moeurs. Plus qu'un roman fantastique, j'y ai vu un portrait alambiqué du mal, un roman pessimiste où personne n'en sort indemne et grandit : alcool, pensées lubriques et incestueuses, violence... Il a fallu m'accrocher plus d'une fois pour ne pas reposer le livre. Encore trop novice pour ce genre de littérature, ce qui explique pourquoi je n'ai pas su en apprécier la teneur... Dommage car malgré tout, Kornwolf est un roman intéressant tant par le style littéraire que par l'intrigue.