Hachette
Collection Bloom
Paru le 7 août 2013
304 pages
13,90 euros
Roman ados à partir de 15/16 ans
Thèmes : Amour, Apprentissage, Deuil
Quatrième de couverture : Alice a perdu ses parents dans un accident de voiture. Accueillie par sa grand-mère qui vit à Oxford en Angleterre, elle s'enferme peu à peu dans une bulle de solitude et de souffrance. Shane est un jeune homme rebelle et torturé. Adopté par un couple d'Anglais lorsqu'il était petit, il sent que ses origines coréennes et la difficulté d'être différent l'éloignent de ses parents adoptifs. Artiste contrarié, il se console dans les bras de jeunes femmes qu'il rejette ensuite sans scrupules. Tout sépare donc Alice et Shane, qui vont se trouver pourtant être réunis, le temps d'une panne d'ascenseur. A la faveur de l'obscurité, les carapaces se fissurent, des liens se nouent, une étincelle naît. Alice parviendra-t-elle à apaiser la colère et la violence de Shane ? Shane pourra-t-il redonner à Alice le goût à la vie ?
A propos de l'auteur : Catherine Kalengula est née en 1972. Après avoir vécu quelques années à Londres, elle est revenue en France pour se consacrer à sa passion de l'écriture et vit désormais à Saint-Lo. Fascinée par la littérature anglo-saxonne, elle aime s'en inspirer pour ses histoires pleines de dynamisme et de modernité. Elle est l'auteure de nombreux albums pour les plus petits et de romans pour ados, dont London Fashion chez Hachette Jeunesse.
Je remercie les éditions Hachette pour l'envoi surprise de ce roman. Il n'avait pas spécialement attiré mon attention et après lecture je reste sur ma position. La recette me paraît revue, archi revue et revue : une romance entre deux êtres tourmentés, Alice qui a perdu ses parents doit se remettre sur pied et reconstruire une vie brisée par la mort et l'absence ; Shane d'origine coréenne a été adopté et est confronté aux questions de filiation qui accompagnent sa quête d'identité.
De caractères très différents, les deux jeunes adultes vont pouvoir s'entendre : Alice préfère se refermer sur elle-même, éviter la compagnie des gens alors que Shane, impulsif et tombeur, drague toutes les filles sans scrupules, fait des erreurs et se réfugie parfois dans la violence. Rejeté par sa mère biologique qui n'a jamais voulu faire sa connaissance, Shane fuit ses parents adoptifs qui misent trop sur son avenir et ses études alors que Shane souhaite devenir dessinateur. Conscient de décevoir son père, bercé d'illusions, le jeune homme est partagé entre colère et souffrance. Alors qu'Alice fuit son rendez-vous chez le psy, elle se retrouve dans un ascenseur avec Shane. Une panne fortuite va leur permettre de faire connaissance en toute intimité, en toute obscurité et les coeurs vont se confier...
Pierre, feuille, ciseaux c'est aussi un jeu, un souvenir et le début d'une histoire d'amour sincère qui pourra guérir bien des blessures. Si j'ai trouvé que le deuil d'Alice était un prétexte, j'ai néanmoins apprécié l'autre thème évoqué par l'auteure : l'adoption. Shane est un personnage intéressant, bouleversant et très convaincant. Il se cherche, il sait qu'il fait des erreurs, il essaye de faire des efforts. Sorte d'anti-héros, son amour pour Alice va lui permettre d'évoluer, de mûrir et de prendre son destin en main. Alice m'a paru moins attachante presque banale dans sa manière d'aborder la mort. Le roman se lit vite et reste agréable à suivre. Pourtant il me manque de la profondeur, de l'émotion, de la psychologie. Sur le thème du deuil et de l'apprentissage de la vie après la perte d'un être cher, on a connu mieux. C'est pourquoi je n'ai vraiment pas été touché par cette lecture dont certains passages osés m'interrogent sur l'âge à partir duquel on peut conseiller ce roman. L'éditeur indique à partir de 14 ans, je dirais plutôt 16 ans...
Merci à Hachette.