Taï-Marc Le ThanhDidier Jeunesse
Paru en Octobre 2013
448 pages
16 euros
Roman ados dès 12 ans
Thèmes : Différence, Aventure, Amitié
Quatrième de couverture : "Depuis que je te connais Jonah, je sais que tu es un enfant exceptionnel". M Simon, le directeur de l'orphelinat, ne croit pas si bien dire. Arrivé à l'adolescence, les qualités surnaturelles de Jonah vont susciter l'intérêt d'une mystérieuse société secrète. Quand le jeune garçon disparaît soudainement, ses amis décident de s'enfuir pour le retrouver.
A propos de l'auteur : Né le 5 juillet 1967 à Antony (92), Taï-Marc Le Thanh a étudié les arts graphiques, en premier lieu à l'Atelier de Sèvres (Paris 6). puis aux Beaux-Arts de Rueil-Malmaison et enfin à l'EMSAT. Il intègre alors un groupe de presse informatique où il devient graphiste. C'est ensuite aux éditions Eyrolles qu'il écrit un premier ouvrage sur... le logiciel Photoshop ! On est encore loin de l'écriture de fiction. Mais très vite, il entame sa carrière d'auteur d'albums, aux côtés d'illustrateurs de renom tels que Rébecca Dautremer (Babayaga, Cyrano. Le Grand Courant d'air, Elvis...), mais aussi Aurélia Fronty, Elodie Nouhen, Jacques de Loustal, Merlin, Benjamin Chaud, Barroux, Gérald Guerlais... Depuis début 2010, il se consacre entièrement à l'écriture de la série Jonah, ainsi qu'au scénario d'un film d'animation, toujours avec Rébecca Dautremer.
Il est rare de lire des romans aussi surprenant. Dès la naissance de Jonah, le lecteur s'attend à une histoire hors du commun, à un destin exceptionnel. Jonah est né sans mains, orphelin de mère et recueilli par Mr Simon, directeur de l'orphelinat. On pourrait s'attendre à ce que Jonah soit un enfant triste à cause de sa différence. Il n'en est rien. Au contraire tout autour de Jonah il y a des rires, des sourires, du bonheur, de l'amitié.
Il n'y a pas d'époque précise, si bien que l'histoire de Jonah semble intemporelle, démarre comme un conte... Un conte moderne un peu étrange mais envoûtant. Le personnage de Jonah a du charisme. C'est un héros handicapé pas comme les autres. Il possède ce don exceptionnel de procurer la joie de vivre là où il passe. C'est contagieux et tous ses amis, malgré la morosité de l'orphelinat sont heureux à son contact et s'épanouissent. Même la petite Alicia, muette par traumatisme et dont Jonah tombe amoureux. En grandissant, Jonah développe une agilité incroyable et des capacités presque surnaturelles. Il attire l'attention d'un médecin peu scrupuleux, membre d'une mystérieuse société secrète nommée "Les Sentinelles". A 14 ans, Jonah est arraché à sa vie paisible, à ses amis Fillipus, Steve et Robert. Un accident va bousculer sa vie...
C'est un premier tome réussi pour Taï-Marc Le Thanh qui ne manque pas d'actions, de suspense et d'imagination. Courses-poursuites, tremblements de terre, rencontres inattendues, obstacles incroyables, fuite, le rythme d'abord lent dans la première partie du livre, se fait plus pressant au fur et à mesure que Jonah a un mauvais pressentiment face à la secte des Sentinelles.
L'écriture est limpide, tout en sensibilité et en tendresse. Le charme opère. L'univers si particulier et à la lisière du fantastique est atypique parfois inquiétant. C'est plaisant et captivant à lire car on espère en apprendre plus sur Jonah. On sent que le malheur va tomber sur Jonah mais on ne sait ni quand, ni comment.
Le ton léger, bourré d'humour est aussi volontiers grave quand l'auteur aborde des sujets comme l'écologie, la folie, le handicap et l'eugénisme. Il met en scène une vision poétique, désillusionnée du monde qui dérange : manipulations génétiques, enlèvements d'enfants. Pour son premier roman, Taï-Marc Le Thanh nous étonne par sa maîtrise narrative : tension dramatique, flash-back, alternance des points de vue... Jonah propose quelque chose de nouveau, une lecture riche et extrêmement attachante. Roman d'aventures intense et plein d'espoir, émouvante histoire d'amour, Jonah semble être le premier tome d'une saga prometteuse et inhabituelle.
Merci à Didier Jeunesse
Retrouvez Jonah sur www.jonahlelivre.com
Les avis de Madoka, La mare aux mots