PassePartout Editions
Davide Cali et Alice Lotti
Paru en Mai 2014
32 pages - 14 euros
Rien de rien
PassePartout Editions
Yael Frankel
Paru en Mai 2014
32 pages - 14 euros
Le site de l'éditeur : http://www.passepartouteditions.com/
Il était une fois un éléphant amoureux mais très timide. Plein de bonne volonté, porté par son amour, il fait des efforts pour attirer la faveur de l'élue de son coeur. Il suit des règles de base. Il se met au régime, il se lave tous les jours, il se fait élégant, il rêve et écrit de longues lettres, des déclarations d'amour qu'il n'ose pas envoyer. Il cueille des fleurs et pose le bouquet sur le devant de sa porte. Quand un éléphant tombe amoureux, il est parfois aussi triste et mélancolique. Il se demande s'il existe pour sa belle. Puis un beau jour, l'amour frappe à sa porte!
Je découvre le graphisme délicat, tout en finesse d'Alice Lotti, illustratrice italienne qui utilise comme technique de base le monotype, procédé artistique proche de l'estampe. L'histoire classique met en scène un éléphant en proie aux sentiments amoureux. Avec justesse, le texte met en avant les espoirs et les peines de cet éléphant qui se prépare pour accueillir l'amour. Prendre soin de sa personne, rêvasser en regardant les nuages, faire attention à sa forme, être romantique et être plein d'attentions pour la personne qu'on aime...voilà ce que nous raconte, très sobrement cet album. Les illustrations sont minimalistes et très jolies. Des couleurs pastelles, très douces, mises en avant sur un fond blanc. Un joli titre.
* * *
Il était une fois une pierre que personne ne regardait. La pierre ne possédait rien. Pas d'amis, pas de jouets, pas de parents. Toujours seule, au printemps comme en hiver, sans famille, sans joie, sans pleurs...la pierre reste là, sans bouger, attendant les heures, voyant les gens défiler. Elle indiffère. Et à cette pierre, il n'arrivait jamais rien. Forcément, puisque personne ne prêtait attention à elle. Puis il y a un garçon. A lui aussi il n'arrive jamais rien. Il n'a pas d'amis, pas de jouets, il est seul. Rien de rien... jusqu'au jour où ce petit garçon trébuche sur une pierre. Pas n'importe quelle pierre. La pierre à qui il n'arrivait jamais rien...
Il était une fois une pierre que personne ne regardait. La pierre ne possédait rien. Pas d'amis, pas de jouets, pas de parents. Toujours seule, au printemps comme en hiver, sans famille, sans joie, sans pleurs...la pierre reste là, sans bouger, attendant les heures, voyant les gens défiler. Elle indiffère. Et à cette pierre, il n'arrivait jamais rien. Forcément, puisque personne ne prêtait attention à elle. Puis il y a un garçon. A lui aussi il n'arrive jamais rien. Il n'a pas d'amis, pas de jouets, il est seul. Rien de rien... jusqu'au jour où ce petit garçon trébuche sur une pierre. Pas n'importe quelle pierre. La pierre à qui il n'arrivait jamais rien...
Yael Frankel vit à Buenos Aires, en Argentine et est illustratrice. Son univers dans Rien de rien est plutôt triste, sombre, en harmonie avec le texte qui représente la monotonie, l'ennui, la solitude, la mélancolie. Les tons sont gris, avec des petites pointes de couleurs plutôt pâles qui emplit les détails : du bleu, du marron, du orange comme pour signifier ce semblant lumineux porteur d'espérance. Hormis la page sur laquelle dort un petit garçon, tout en orange vif. Elle représente l'espoir probable d'une rencontre qui changera les choses. La dernière page lie l'histoire de cette pierre et de cet enfant. La réunion des deux amène quelque chose qu'il faut découvrir : un jeu de marelle. Avec des mots simples mais choisis avec soin, Yael Frankel réussit à nous parler de différence, de solitude quand tout autour de nous évolue sans que l'on y participe. Un album réussi qui sait harmoniser couleurs et émotions du récit.