Hachette Jeunesse
Hildegarde
Paru en Octobre 2014
320 pages
16,50 euros
Roman ados dès 12 ans
Thèmes : Aventure, Fantastique, Rêve
Quatrième de couverture : "Il existe un monde dont personne ne soupçonne l'existence. Un pays où chacun de nous se rend pourtant chaque nuit. Un univers où tout est possible. ONIRIA, le Royaume des Rêves. Seul un Envoyé venu du monde des humains peut sauver Oniria des troubles qui le menacent. Il s'appelle Eliott. Et il a douze ans."
Eliott, 12 ans vit à Paris avec sa belle-mère et ses deux soeurs jumelles. Son père est hospitalisé, victime de cauchemars troublants, il est tombé dans un profond coma. Alors que sa belle-mère décide d'abandonner son père à son sort et d'accepter une nouvelle vie à Londres, Eliott, abattu, révolté est épuisé par les circonstances. C'est alors que sa grand-mère lui confie un secret sous la forme d'un pendentif sablier. Ce sablier magique permettrait à Eliott d'entrer dans Oniria, un monde fantastique et merveilleux, celui des Rêves et des Cauchemars. Un monde où prend vie toutes les formes d'imagination, y compris celle d'Eliott qui se découvre de nouveaux pouvoirs. Peuplé de personnages hallucinants, de choses folles et fantastiques, de dragons effrayants, d'une Reine, Oniria est crée par l'imagination des humains. Chaque nuit, Eliott voyage dans ce monde incroyable, espérant trouver le moyen de guérir son père. Car Eliott est un Créateur doué pouvant faire apparaître tout ce qu'il souhaite. Dès lors, pour la Reine et pour Oniria, il est "L'envoyé" pouvant sauver à la fois son père de son étrange et mystérieux sommeil ainsi que ce monde, frappé par la révolution sanglante des cauchemars...
Je le savais avant même de le commencer et j'étais vraiment impatiente de découvrir cette nouvelle série jeunesse. Oniria, le royaume des Rêves et des Cauchemars est un monde d'aventures, réservant plein de surprises mais aussi multipliant les dangers et la dictature du CRAMO, sorte de milice qui traque les cauchemars et les Créateurs. Respectant les codes du roman d'initiation fantastique, Oniria commence par la présentation d'un jeune héros qui a une vie ordinaire, pas toujours facile. Il a des soucis à l'école et ses problèmes familiaux le pèsent énormément. Son père est plongé dans un mystérieux sommeil et les médecins ne peuvent rien faire. Sa belle-mère l'abandonne à son sort. Eliott, privé d'amour, d'affection et de soutien trouve son seul réconfort auprès de sa grand-mère. Leur relation est forte et touchante. Lorsqu'un jour, elle lui dévoile son fabuleux destin...
On retrouve beaucoup d'ingrédients intéressants du récit fantastique : héros attachant, quête d'apprentissage, univers nouveau et onirique, suspense, humour et magie, personnages fantaisistes hauts en couleurs, enjeux familiaux. De fait ce qu'il y a de plaisant dans cette lecture ce sont les multiples références littéraires, proches des univers imaginaires déjà lus alors qu'Oniria garde son originalité. L'auteur va au-delà du clivage rêve/cauchemar et invente un monde intelligent, fait de découvertes, loin d'être manichéen. La magie bien qu'omniprésente dans Oniria, n'est pas synonyme d'utopie. Au contraire, Oniria est un monde illusionné où l'on retrouve bon nombre de travers : manipulation, autoritarisme, mensonge, guerre. Révélations, mystères, action et rebondissements, l'univers est foisonnant, dense et pose beaucoup de questions, tout comme Eliott qui avance à tâtons. On découvre avec lui tout le pouvoir imaginaire que recèle Oniria : ses règles, les Mages, les Créateurs, le Marchand de Sable...
Si on connaît bien les ingrédients d'un tel registre, l'histoire simple d'apparence classique reste superbement écrite, plume fluide et efficace, avec de jolies descriptions. On imagine les couleurs, les lieux et les décors. Le récit est bien rythmé. Un premier tome qui démarre fort avec un bon potentiel. A suivre le tome 2 : Le Disparu d'Oza-Gora.