Version VO
Simon & Schuster
Mars 2015
Paperback 11,13 euros sur TBD
Version VF
Nathan - Janvier 2016
Traduit de l'anglais par Papillon
237 pages - 17,90 euros
Roman Young Adult dès 14 ans
Thèmes : Comète, Fin du monde, Adolescence
Résumé de l'éditeur : Et si une météorite avait deux chances sur trois... de faire exploser la Terre dans deux mois ? Alors que la fin de la terminale approche pour Peter, Anita, Andy et Eliza, une météorite apparait dans le ciel : elle a deux chances sur trois de percuter et faire exploser la Terre deux mois plus tard. Tout à coup, l'avenir n'a plus la même importance... L'anarchie s'installe peu à peu : violence et pillages se multiplient, beaucoup arrêtent de travailler, la nourriture commence à manquer. Les quatre adolescents doivent décider maintenant ce qu'ils feront du reste de leur vie, et peut-être, paradoxalement, en profiter pour être enfin libres et heureux, même pour peu de temps...
L'idée de départ était géniale et originale : que ferions-nous s'il ne nous restait que deux mois à vivre, menacés par une météorite ? Aussi je me suis lancée dans la version VO avec enthousiasme et avidité. Mais force est de constater que bien vite, j'ai compris qu'on avait affaire à un roman young adult cousu de fil blanc avec des adolescents lambda voire stéréotypés qui n'ont pas su m'accrocher. On suit les parcours alambiqués de 4 adolescents : Peter le sportif, Eliza l'intello, Anita qui traîne une mauvais réputation, de "salope" nous dit-on et Andy un glandeur de première qui s'embarque dans des magouilles de drogue. Avec l'arrivée de la météorite et la menace d'une fin prochaine et hypothétique, tout se trouve chamboulé. C'est l'heure des questions existentielles, des remises en question, des décisions fondamentales. Chacun affronte rêves, espoir d'avenir, peurs, émotions avec en prime une solide volonté de vivre libre et d'avoir eu le libre arbitre.
Peu convaincue donc par les dialogues, par les décisions des uns et des autres. Car Si c'est la fin du monde finalement ne révolutionne pas la réflexion autour d'une adolescence en émoi. Le discours de Tommy Wallach sur l'humanité consciente de sa fin est fait de violence, de délits, d'émeutes, typique des films catastrophes où tout est sens dessus dessous. Pour ma part, Tommy Wallach tenait un excellent sujet, efficace, nouveau, intéressant mais le chemin apporté et traité par l'auteur l'est beaucoup moins. On lit beaucoup de dystopies, de récits post-survival mais peu d'avant-catastrophe et je pense que la météorite n'est ici qu'un prétexte, une occasion de plus de livrer le parcours initiatique de quatre ados peu attachants. Je vous l'avoue, j'ai été déçue. Les réflexions sont les mêmes, sur le deuil, la famille, le poids du regard des autres et comment on peut réagir face à l'idée de la mort, prochaine ou certaine. Je suis d'autant plus étonnée que d'habitude je suis très bon public sur les films catastrophes (j'adore ça!) mais là ça n'a pas fonctionné. J'ai donc lu ma version VO en décembre sans surprises, puis la VF en janvier 2016 pour voir si j'avais bien compris et si mon niveau d'anglais n'avait pas trop chuté. J'ai encore une préférence pour la VO. La traduction française est longue mais fidèle. Triste je suis sur ce roman...j'aurais tant voulu aimer.