Hachette
Traduit de l'anglais par Anne-Laure Brisac
Janvier 2016
176 pages
14,90 euros
Roman ados dès 13 ans
Thèmes : Société, Conflit, Humanité
Quatrième de couverture : Clare avait 13 ans quand elle est morte et qu’elle s’est réveillée dans le corps d’un chat errant, à Bethlehem, en Cisjordanie. Réfugiée dans une maison avec deux soldats israéliens et un petit garçon palestinien, elle va partager pendant quelques jours leur quotidien. Entre incompréhensions et émeutes qui divisent les deux peuples, elle va essayer de sauver sa vie, et peut être même celle de ses trois compagnons de hasard. Mais comment aider son prochain lorsqu’on est un chat ? Comment trouver sa place dans un univers chaotique, ravagé par la peur et la colère ?
Ce petit bout de roman m'a dérouté à plus d'un titre. Premièrement pour son sujet sur le conflit israélo-palestinien, un sujet grave et délicat qui est fort complexe à expliquer et à aborder. Ensuite pour sa narration, du point de vue d'un chat errant (enfin disons plutôt d'une adolescente réincarnée en chat) dans les rues de Bethlehem en Cisjordanie. Réfugiée dans une maison devenue la planque de deux soldats israéliens, elle va nous raconter les propos tenus par les soldats et la découverte d'un petit garçon palestinien caché dans un placard. Incompréhensions, émeutes, préjugés, violence...Claire le chat va essayer de sauver sa vie et celle de ses trois compagnons.
Le regard que propose Deborah Ellis est inattendu et est une volonté d'initier les adolescents sur ce qu'est le conflit israélo-palestinien à travers une narration qui se veut amusante et percutante, celle d'un chat. Mais certains propos m'ont dérouté et étonné et je ne sais encore dans quel sens...Claire le chat revient sur son parcours en tant qu'adolescente difficile en proie à des maladresses avec sa professeur d'histoire et de français. On s'aperçoit qu'elle était odieuse, injuste et égoïste voire méchante et la fin m'a réellement surprise. Je ne m'attendais pas du tout à ça et je suis ressortie de ce livre complètement paumée. On reconnaîtra à Deborah Ellis que son histoire est complète, pensée du début jusqu'à la fin et qu'elle a le mérite d'identifier le conflit israélo-palestinien avec humour, finesse et dans une sincère neutralité mais sans réelle profondeur car l'auteur ne va pas au bout de ses explications sur la guerre, les enjeux et les conséquences. Le roman traite plus du sens de la vie avec les souvenirs d'une adolescente horrible, prétentieuse, réincarnée en chat plus attachant et qui trouve sa voie pour grandir. Au final je dirais plus que Le chat sur le mur est un roman d'apprentissage qui a pour fond la guerre israélo-palestinienne plutôt qu'un roman jeunesse sur ce conflit. Intéressant mais déconcertant aussi...