Editions Dreamland
Août 2018
348 pages
17,50 euros
Young Adult dès 13 ans
Thèmes : Dystopie, Apparence, Japon
Quatrième de couverture : 2059, empire du Japon. Dans un monde post-apocalyptique, les adolescents grandissent sans connaître ni beauté ni laideur, le visage en permanence dissimulé. Pour Miya, qui va avoir 17 ans, l'heure est venue d'enlever ce masque lors de la "cérémonie des visages". L'Empereur décidera alors de son sort : s'il estime qu'elle n'est pas assez belle, ce sera l'expulsion de la capitale et elle devra vivre parmi les reclus. Au contraire, si Miya est admise à la Cour, son avenir est assuré et elle pourra épouser son fiancé officiel. Mais, secrètement, la jeune fille aspire à autre chose qu'un destin tout tracé. Et sa rencontre avec Wallace, un jeune prisonnier américain, va encore attiser cette flamme de liberté qui ne demande qu'à s'embraser...
Total coup de coeur pour MASK... quelle intrigue superbe! Quelle écriture riche et foisonnante ! Je me suis régalée. La dystopie est réellement bien travaillée et l'univers est génial. Imaginez un Japon hyper restrictif imposant 13 règles de vie pour tous. Une
société japonaise post-apocalyptique, repoussant tout contact avec
l'extérieur, régie par des règles strictes visant à réprimer toute manifestation
d'émotion et obligeant les jeunes à porter des masques de
haute technologie qui gomment les particularités physiques et psychologiques, jusqu'au jour de la cérémonie où ce masque est retiré…
Chaque personne est masquée et c'est lors de cette cérémonie devant l'empereur appelée "Cérémonie des visages" que Miya va découvrir pour la première fois comment elle est faite. L'Empereur décidera ainsi de son sort : si elle est belle, elle vivra à la Cour et elle pourra épouser le fiancé qu'elle a choisi. Si elle n'est pas assez belle, elle sera bannie de la capitale et vivra recluse avec les "Sans Visages". Miya, 17 ans est très anxieuse quant à son avenir et ne cesse de se hanter l'esprit... mais elle commence à avoir des doutes sur toutes les règles de conduite émises par le gouvernement. Restrictif, atteinte à la liberté d'expression et atteinte à l'art, Miya va apprendre au contact d'un prisonnier dont elle s'occupe, Wallace, que la vie dans laquelle elle évolue est une erreur. La jeune fille aspire à autre chose, quelque chose qui la dépasse mais qu'elle comprend bientôt : l'envie de liberté.
Alors quand j'ai fermé ce roman, j'ai hurlé car pour moi, même si la fin est cruelle, elle est parfaite et terriblement poétique, romantique, au sens torturé du terme. Mais apparemment il y aurait une suite et je m'en réjouis car ce premier tome est excellent. Il y a bien sûr beaucoup d'inspirations littéraires d'autres romans dystopiques (je pense à Divergent, Uglies, Delirium) mais Mask a son originalité propre : le charisme des personnages, leur force intérieure, un rythme addictif et immersif, une écriture poétique et qui fait réfléchir, des rebondissements de taille, une jolie relation d'amour, d'amitié et d'ouverture au monde entre Wallace, le prisonnier américain et Miya.
J'ai aimé la manière dont ils s'apprivoisent... Wallace qui met Miya face à ses contradictions et aux erreurs de son monde, des règles qu'elle suit en désaccord avec son coeur et sa raison... puis sa manière de lui ouvrir les portes de la découverte : musicale, celle des sens, de s'autoriser à vivre, à ressentir, à rire... une relation touchante et une histoire d'amour réussie loin des clichés. J'ai adoré et je ne sais pas quoi vous dire pour vous convaincre de lire ce roman formidable.
En bref, une lecture addictive, immersive avec des personnages attachants, une fin qui m'a laissé totalement démunie et triste mais que je trouve parfaite en soi. Je suis impressionnée par la consistance de son univers dystopique, par les réflexions qu'il inspire notamment de l'acceptation des différences, de la place de l'individu dans la société, de la vraie beauté et des valeurs dans nos vies. Pour moi c'est une révélation!