Texte Benjamin Lacombe et Sébastien Perez
Editions Sarbacane
48 pages
Album jeunesse dès 5 ans
Thèmes: Fantastique, Cauchemar, Nuit, Fantôme, Peur, Humour.
Présentation de l'éditeur
Seul dans le noir, Ernest passe la nuit pour la première fois dans la maison de son grand-père, qu'il n'a jamais connu et dont il porte le prénom pour honorer la mémoire. Il a choisi la chambre juste à côté de celle de ses parents, mais il regrette un peu : elle donne directement sur le cimetière. D'autant qu'un volet claque avec insistance à sa fenêtre...
Ernest porte le même nom que son grand-père, en mémoire à son courage de soldat. Mais Ernest ne l'entend pas de cette manière, lui qui est seul dans son lit, dans cette immense demeure lugubre. Les volets claquent, il n'arrive pas à s'endormir. Il imagine des fantômes et d'autres créatures effrayantes. Les volets claquent. Pas de chance, sa chambre se trouve pile en face du cimetière. Jolie vue pour Ernest qui se décide enfin à se lever. S'approchant de la fenêtre, il se retrouve nez à nez avec un drôle de feu follet tout rond, tout bleu. A la recherche d'une médaille, le feu follet demande de l'aide au jeune garçon qui malgré la peur évidente, s'arme de courage pour affronter Vladimir le Vampire et sa horde de zombies! Une devinette résolue et Ernest retrouve son lit! Mais entre rêve et cauchemar, qui était ce petit feu follet?
La Funeste nuit d'Ernest est un conte fantastique proche de l'onirisme et d'un univers bien connu, celui de Tim Burton. Bien qu'ayant été un peu déçue par le texte, mon plaisir n'a pas été lésé par les illustrations de Benjamin Lacombe qui révèlent un univers exceptionnel. Entre rêve et réalité, l'histoire est plutôt originale. Ancrée dans une atmosphère au ton légèrement effrayant, le doute est possible lorsqu'on comprend que ce mignon feu follet n'est autre que l'âme du grand-père d'Ernest. Ce qui donne à cet album une dimension beaucoup plus pertinente car on peut facilement l'interpréter en terme de mémoire et d'accompagnement. Ernest est un garçon qui doit passer le cap de la peur pour être courageux, des valeurs qui sont incarnées par son grand-père défunt. La médaille retrouvée n'est autre que cet accomplissement. Qui mieux que son grand-père pouvait l'accompagner dans cette démarche? Une dimension spirituelle et symbolique. Des dessins époustouflants, des couleurs dominées par un bleuté saisissant. Dommage que je sois passée à côté du texte! Mais ce n'est nullement un regret! Et ceci ne m'empêchera pas d'aller courir en librairie pour trouver le dernier album de Benjamin Lacombe et de Sébastien Perez, Généalogie d'une Sorcière!!!