Casterman
Février 2017
303 pages
16 euros
Roman ados dès 14 ans
Thèmes : Angoisse, Psychologie, Phobie
Quatrième de couverture : De toute façon, Solomon n'avait jamais besoin de sortir de la maison. Il avait de la nourriture. Il avait de l'eau. Il pouvait voir les montagnes depuis la fenêtre de sa chambre. Ses parents étaient si occupés qu'il organisait sa vie à la maison à sa guise. Jason et Valérie Reed n'intervenaient pas, parce que finalement céder à leur fils était la seule solution pour qu'il aille mieux. A l'âge de seize ans, il n'avait pas quitté le domicile familial depuis trois années, deux mois et un jour. Il était pâle, assez souvent pieds nus, et allait plutôt bien.
Phobie douce est un roman qui parle du même sujet que Audrey retrouvée de Sophie Kinsella (gros coup de coeur) sur la phobie, les troubles anxieux, les crises d'angoisse et la peur des autres. Solomon Reed souffre d'agoraphobie et depuis une violente attaque de panique il y a trois ans, il n'est plus sorti de chez lui. Pourtant autant qu'on peut en juger, Solomon a l'air d'aller bien. Il poursuit ses études à domicile, a un planning bien établi, regarde des films et des séries et ne s'ennuie jamais. Ses parents très présents sont aussi compréhensifs et ont toujours l'espoir qu'il guérira et qu'il remettra un pied dehors. Solomon a également un humour sans faille et est très entouré par sa grand-mère. Jusqu'au jour où Lisa Praytor, ancienne camarade de lycée, refait surface et lui écrit une lettre dans laquelle elle souhaite devenir l'amie de Solomon. Celle-ci en fait a décidé de faire de Solomon un sujet d'étude pour un mémoire d'entrée à l'université de psychologie. Elle espère le guérir de sa phobie avec son amitié, ses conseils et son expérience...
J'ai beaucoup aimé Phobie douce qui m'a fait penser aux romans intimistes de John Green. John Corey Whaley aborde des thèmes contemporains : l'agoraphobie, l'homosexualité, l'amitié, des thèmes connus en littérature YA mais ici il le fait avec fraîcheur et humour. J'ai adoré voir les liens se tisser entre Lisa et Solomon, voir comment une réelle complicité s'est installée pour conduire Solomon à avoir confiance en lui. La forme de l'alternance des voix apporte du dynamisme et du rythme, même si à mon sens, ce procédé étant désormais tellement utilisé il peut très bien s'exclure. L'écriture de John Corey Whaley est douce, vivante, drôle et pimpante, avec des références et des clins d'oeil à notre culture populaire (geek, jeux vidéos, séries, films, musique) qui va plaire au public ciblé. Pour ma part j'ai passé un excellent moment en compagnie des personnages, surtout que l'intrigue autour du projet de Lisa va prendre une tournure très importante. En cela j'ai adoré le dernier chapitre plein d'émotions et tellement vrai! Une excellente lecture!