Ellen Schreiber
Castelmore
Traduit de l'anglais (USA) par Nenad Savic
Paru en Juin 2011
250 pages
12,90 euros
Roman ados dès 12 ans
Thèmes : Gothique, Différence, Adolescence, Vampire, Lycée
Quatrième de couverture : Raven, 16 ans, est une originale, avec son look gothique et son esprit rebelle. Elle vit à Dullsville, la ville de l'ennui. C'est bien simple: il ne s'y passe jamais rien et tout le monde se connaît depuis toujours. Enfin, c'était vrai avant l'événement du siècle: de nouveaux habitants emménagent au sommet de la colline, dans le manoir étrange et prétendument hanté qu'on croyait abandonné depuis des lustres. Qui sont ces gens ? Et surtout, qui est le beau, sombre et insaisissable Alexander Sterling? Si les rumeurs disent vrai, ce sont des vampires. Raven, qui rêve d'un baiser avec un vampire depuis la maternelle, est prête à risquer sa vie pour découvrir la vérité.
A propos de l'auteur : Ellen Schreiber a été comédienne et humoriste. Elle a eu une révélation au cours d'un voyage en avion : elle deviendrait écrivain. Pour travailler, elle pose son ordinateur sur une nappe en forme de toile d'araignée. De cette façon, l'inspiration ne lui fait jamais défaut.
Raven, 16 ans vit à Dullsville, la ville de l'ennui autrement dit là où il ne se passe jamais rien de bien croustillant. Le seul point d'intérêt c'est le manoir dont on dit qu'il serait hanté et qui donne un peu de piquant aux soirées initiatiques de quelques jeunes. Raven a un style bien à elle : le look gothique et une passion pour les vampires. Elle y croit dur comme fer et rêve d'une idylle avec un vampire qui la mordrait et la transformerait. Habillée et maquillée de noir, elle affiche son originalité et sa différence, sans aucune gêne même si elle se sent exclue du lycée. Considérée comme une marginale, elle n'a qu'une seule amie, connue en maternelle, Becky et ses journées de cours sont rythmées par des chamailleries avec Trevor, le mec le plus populaire du lycée, véritable cliché ambulant du playboy pas très futé. La vie est ainsi faite et Raven ne s'en formalise pas. Ses week-ends, elle les passe à regarder des DVD de Dracula et films d'horreur en tout genre, en pensant sans arrêt au baiser de son prince charmant. Jusqu'au jour où le miracle arrive! La famille Sterling, arrivant d'Europe, s'installe au manoir. Les rumeurs vont bon train, surtout que le fils de la famille, Alexander, n'en sort pratiquement jamais! Les petits curieux des coins alentours qui ont la rare chance de croiser le majordome ou le père évoquent le terme de "vampire" pour qualifier les membres de la famille Sterling. EUREKA! Il n'en faut pas plus à Raven pour mener sa petite enquête et s'introduire en douce, en pleine nuit de surcroît chez les Sterling, en espérant y rencontrer Alexander...Mais à trop vouloir l'impossible et l'incroyable, Raven ne risque t-elle pas de prendre ses rêves pour réalité...
Début prometteur pour cette série que je trouve originale avec un ton assez décalé puisque Vampire Kisses ne parle pas explicitement de vampires mais ne fait qu'évoquer la possibilité qu'ils existent en la famille Sterling. Tout est donc suggéré par les ragots et le jugement que portent les habitants de Dullsville autour des Sterling. Et c'est très drôle parce que ça change énormément de ce qu'on trouve en séries pour young adults. On ne part pas du postulat que les vampires sont là. Dans Vampire Kisses, la confusion sert l'intrigue et mène le lecteur sur le bout du nez. Vampire, pas vampire ?! Le récit est fondé sur ce questionnement qui sonne comme un leitmotiv. Très vite, l'obsession de Raven devient un espoir démesuré, une envie irrésistible de croire qu'Alexander est bel et bien un vampire, son désir le plus cher. Intrépide, au caractère bien trempé et nullement effrayée, elle n'hésite pas à mener son enquête. Le lecteur s'attend donc à ce que la jeune fille rencontre Alexander et en tombe amoureuse. Et bien sûr, sur ce coup là, c'est prévisible. Mais l'intérêt de Vampire Kisses ne réside pas dans une énième love story pour midinettes car l'intrigue prend le contre-pied de tout ça pour nous orienter vers une fin génialissime et qui ne manquera pas de laisser les lecteurs perplexes. Le roman est certes beaucoup trop court et l'écriture reste simple mais c'est un vrai régal car l'auteure nous gratifie d'une héroïne pleine de mordant dont les répliques sont vraiment tordantes. Ce tome 1 exploite à merveille l'humour et nous rappelle le côté étonnant de "Comment se débarrasser d'un vampire amoureux". C'est une parodie qui est bien construite. Une très bonne surprise puisque j'avais peur de me lancer dans une nouvelle série vampirique. Finalement, je suis conquise, surtout par cette fin qui m'a bluffée ! Alors à votre avis? Alexander? Vampire ou pas???