Federico Combi
Balivernes Editions
Collection Calembredaines
Paru en Mars 2013
26 pages
13 euros
Album Jeunesse dès 5 ans
Thèmes : Voyage, Conte, Aventure
Un voyage...
Même quand tout s'assombrit,
il y a un chemin à découvrir...
Chaparron, "averse" en français est le premier album de Federico Combi artiste argentin qui signifie une pluie courte et intense. C'est exactement le contraste évoqué dans cet album, avec son texte court et ses illustrations incroyables. Remarquable par son onirisme et le mystère qu'il dégage, Chaparron c'est ce besoin d'ailleurs, de partir quand le coeur est triste. La couverture de cet album énigmatique est une invitation au voyage, un conte d'initiation en quête d'un autre monde, en quête d'un bonheur qui reste à découvrir.
Un petit garçon portant une couronne quitte une ville toute grise et sombre. A bord d'un étrange vaisseau-poisson ailé, il regarde loin devant lui avec sa longue-vue et part pour oublier la solitude. Il observe l'horizon, le coeur gonflé d'espoir et d'optimisme. Il cherche un chemin, qui parfois semble bien labyrinthique et inconnu. L'enfant suit son instinct et trouve enfin ce qu'il cherche. Créatures mécaniques à la steam-punk, décors épurés et insolites, dans les airs et dans les mers, cet album ne laisse pas indifférent tant par ses multiples niveaux de lectures et d'interprétations que par ses illustrations surprenantes.
Le dessin est propice à l'imagination, à l'évasion vers un ailleurs mécanisé, complexe et futuriste, à la manière d'un univers atypique à la Shaun Tan. Les illustrations sont originales, curieuses et inventives. J'apprécie l'univers lointain, irréel crée par cet illustrateur, ce monde à la fois merveilleux et fantastique et en même temps si proche de nous. J'ai aimé le texte sobre et court qui suggère et dévoile plus qu'il ne dit. J'ai aimé ce sentiment d'être porté par cette machine, découvrant au fil des pages des couleurs éclatantes, des dessins symboliques et plein de sens.
Un très bel album qui saura plaire aux petits et surprendre les grands.