DUPUIS
Traduit de l'allemand par Issa Diomansy Koité
et Hélène Remaud
Paru en Mars 2014
128 pages
14,50 euros
BD Jeunesse/ Tout public
Thèmes : Fantasy, Fantastique, Aventure
Quatrième de couverture : Jonas profite de son dernier été de liberté avant de rentrer au pensionnat. Alors qu'il explore le grenier de sa grand-mère, il chute dans un monde inconnu. Il vient d'arriver dans le "Wormworld"... Le voyage auquel nous convie Daniel Lieske, artiste numérique allemand est somptueux : les graphismes qui évoquent Miyasaki ou Jim Henson sont d'une lumière et d'une beauté à couper le souffle, sur la trame d'une fantasy éternelle. En lançant sa saga sur la toile, Daniel Lieske a déjà rassemblé une immense communauté de lecteurs. On recense aujourd'hui pas moins de 26 traductions faites par des fans du monde entier !
Je reste partagée sur l'engouement qu'il y a autour de Wormworld Saga...parce que le scénario reste assez simple et archi vu, revu et connu, si bien que je n'ai pas été transportée ni émerveillée par le voyage de Jonas. A la veille de ses vacances, Jonas part chez sa grand-mère avec son père. Il a fait une grosse bêtise et son père lui en veut beaucoup...si bien que Jonas n'a pas le choix, cet été, il doit travailler sur ses devoirs. Il a également vécu un drame, on s'en doute puisque c'est suggéré mais on en saura pas plus, ni sur l'absence de sa mère. Petit héros de facture classique, il n'en demeure pas moins attachant. Dans le grenier de sa grand-mère, il joue, il explore, il vagabonde et découvre un passage mystérieux...qui va le conduire dans un monde inconnu, peuplé d'insectes géants et dangereux. C'est le Wormworld...un monde fascinant qui rappelle une sorte d'Inde fantasy avec des runes magiques, des créatures surnaturelles et extraordinaires, une nature aussi luxuriante que menaçante, des magiciens chamans...
Si le scénario n'est certes pas très original, toute la qualité repose sur le graphisme éblouissant, les décors, les jeux de lumières, les contrastes et la variété d'une nature envoûtante et captivante. Si bien que l'univers du Wormworld est foisonnant et semble porteur d'une mythologie intéressante dont il nous reste, à la fin de ce tome, tout à découvrir. Malheureusement, j'ai trouvé la progression de l'intrigue beaucoup trop lente. La première partie étant consacrée à la réalité de Jonas, à la présentation de son père, de leurs conflits...et lorsque Jonas rentre dans le Monde du Ver, c'est déjà la fin... autant dire qu'il ne se passe pas grand chose mais peut-être est-ce pour mieux nous donner l'eau à la bouche sur cet univers à la fois féérique et effrayant, magique et étrange. J'ai donc hâte de lire le tome 2 qui sera déterminant pour me faire un meilleur avis. Une série de fantasy classique agrémentée d'un univers merveilleux et fantastique voilà ce qui pourrait résumer le premier tome introductif de la "Saga du Grand Ver" dont l'intérêt pour ma part réside essentiellement dans un graphisme 100% numérique, des décors luxuriants, sublimes et des couleurs fascinantes qui rappellent les jeux vidéo (mais là encore le graphisme du jeu Child of light est beaucoup plus fin, délicat et original). Les pages "bonus" reviennent sur la création de la série, sur les idées de l'auteur, sur ses inspirations, c'est intéressant, on nous laisse entrevoir un potentiel. A voir dans le prochain tome si l'auteur aura réussi à y mettre sa touche d'originalité et personnelle.