Robert Laffont
Collection R
Traduit de l'anglais par Fabienne Vidallet
Mai 2016
432 pages
16,90 euros
Roman ados dès 14 ans
Thèmes : Dystopie, Romance, Politique
Quatrième de couverture : Il ne doit en rester qu'un. Vingt ans après la Sélection d'America Singer, et malgré l'abolition des castes, la famille royale d'Illeá doit à nouveau faire face au mécontentement du peuple : l'heure est venue de lancer une nouvelle Sélection. Sa mère à l'article de la mort, son père dévasté, il est temps pour la princesse Eadlyn de passer à la vitesse supérieure dans le processus de la Sélection. Encore novice aux jeux de l'amour et du pouvoir, détestée par une partie de l'opinion publique, elle doit pourtant choisir au plus vite son Élite de six prétendants. Devenir femme, épouse et reine en l'espace de quelques semaines, telle est la lourde tâche qui repose sur les épaules de la princesse. Mais le cœur peut se révéler un précieux allié, pour qui sait l'écouter...
Le dernier tome de la saga La Sélection m'a beaucoup plu, même si je dois avouer que j'ai trouvé la fin un peu rapide (voire bâclée) et l'idée un peu facile. Dans L'Héritière, nous faisions connaissance avec la fille d'America Singer et du roi Maxon. La princesse Eadlyn doit lancer une nouvelle Sélection car l'heure est critique. America a subi une grave attaque et le roi Maxon, à ses côtés, ne peut plus se consacrer aux affaires du Royaume d'Illéa. La régence revient à Eadlyn qui doit mener plusieurs projets importants de front : accélérer la Sélection, trouver l'élu de son coeur, gouverner et résoudre les menaces planant sur la paix d'Illéa et la fragile entente suite à l'abolition des castes. C'est à elle de faire ses choix, qui auront un fort impact sur l'avenir d'Illéa...
De manière générale, je dois reconnaître que La Sélection est vraiment une série à part dans le genre Young Adult. Déjà les couvertures sont magnifiques, puis le thème du concours, entre romantisme enchanteur, enjeu politique, jeux de pouvoirs et décors raffinés, est original et captivant. En ce qui me concerne, j'ai adoré les trois premiers titres de la série et j'ai donc préféré la Sélection d'America et Maxon, plutôt que la Sélection d'Eadlyn. Il faut dire que le rythme de La Couronne s'essouffle un peu, c'est plutôt lent, avec les mêmes questions qui ressortent et il y a peu de rebondissements. Tout va trop vite, tout est déjà vu et l'auteure ne nous réserve pas de grandes surprises. Elle reste sur ses acquis et je déteste ça. C'est un peu décevant en soi, même si tout est relevé par le niveau des personnages qui sont tous touchants et attachants. J'ai beaucoup aimé Eadlyn qui gagne en maturité, en sagesse, en philosophie. Elle m'a impressionné car elle reste forte à toutes épreuves. Mais pour moi l'ensemble pêche un peu au niveau de l'intrigue, du suspense et des détails apportés. C'est trop survolé alors que les premiers tomes étaient beaucoup plus consistants notamment en ce qui concernait les conflits politiques et le mouvement de résistance. Dans La Couronne, l'auteur évoque de nouveaux conflits mais elle s'arrête là. J'ai donc lu avec intérêt ce dernier roman mais sans avoir le coeur qui battait et le côté addictif qui me tenait dans les premiers tomes. La série s'en trouve donc affaiblie par ce manque d'équilibre et de régularité tant au niveau de l'intrigue qu'au niveau de l'écriture. Un dernier tome agréable, qui offre une lecture divertissante, sans plus. C'est un peu dommage dans le sens où La Sélection sort vraiment du lot et proposait un univers tout à fait exceptionnel et intéressant.