Robert Laffont
Collection R
Traduit de l'anglais par Madeleine Nasalik
560 pages
19,90 euros
Roman ados dès 14 ans
Thèmes : Empire, Histoire, Fantasy
Résumé : A 16 ans, Alexandre, héritier du trône de Macédoine, est en passe de découvrir son destin de conquérant, mais se trouve irrésistiblement attiré par une nouvelle venue... Katerina doit naviguer dans les eaux troubles des intrigues de cour tout en taisant sa mission secrète : tuer la reine. Mais c'est sans compter sur son premier amour... Jacob est prêt à tout sacrifier pour gagner le coeur de Katerina, même si cela signifie se mesurer à Hephaestion, tueur sous la protection d'Alexandre.
Et, par-delà les mers, Zofia, princesse persane fiancée à Alexandre sans l'avoir rencontré, désire changer sa destinée en partant en quête des légendaires et mortels Mangeurs d'Esprit.
Les séries historico-fantasy ont le vent en poupe depuis Game of Thrones... Aussi lorsque la collection R a publié Le Sang des dieux et des rois avec cette couverture aguicheuse et un synopsis vraiment très tentant, je n'ai pas pu dire non :
"Imaginez une époque où les dieux s'amusent des souffrances des hommes. Où des forces maléfiques se déchaînent aux confins du monde connu. Où des cendres des villes naissent des empires."
L'époque d'Alexandre le Grand et le contexte des conquêtes des royaumes, des guerres antiques sont vraiment intéressants et fascinants ; aussi combinés au côté magique du Sang des dieux et des rois, ces faits réels revisités dans un registre fantasy offrent un roman prometteur, vraiment captivant et prenant. Pourtant mon sentiment reste partagé sur ce roman, dont le fond (époque, ambiance, action, rebondissements) m'a beaucoup plu mais dont les nombreux personnages m'ont agacé. Trop de points de vues, trop de protagonistes, aucune attache... du coup j'ai lu ce roman avec un certain recul, sans vraiment m'émouvoir ou ressentir les émotions des personnages alors qu'ils vivaient des épreuves. J'ai néanmoins beaucoup apprécié la qualité de l'intrigue, indéniable et la lumière qu'apporte l'auteure sur des faits historiques. Il faudra lire les notes en fin de livre qui expliquent comment Eleanor Herman s'est inspirée des civilisations et de l'histoire antique pour sa saga. Ainsi tout le long du roman, on sent l'importance de la stratégie politique voire militaire, et tout le panel lié aux trahisons des cours royales, aux complots, aux coups bas, aux secrets. Tout cet apport historique, mélangé avec des éléments de magie offre un roman intéressant, certes, surtout pour les férus d'Histoire, mais pour ma part, parfois long en descriptions. J'ai mis très longtemps à lire ce premier tome (soit deux semaines tous les soirs) alors que d'habitude je finis un roman en 3 jours. Et ce bémol tient surtout au fait que je ne me suis pas passionnée pour les personnages même si l'idée de rencontrer Alexandre le Grand à l'aube de sa gloire de conquérant était originale et tentante. L'alternance des points de vue, certes, c'est génial et cela permet de s'immerger complètement dans l'histoire, mais l'alternance de 7 personnages, non, on s'y perd et forcément, il y a des héros qu'on aime suivre plus que d'autres. Au final, il me semble que l'aspect "scénaristique" l'emporte sur le côté attachant et que pour le coup, je préfèrerais sûrement la série TV adaptée par la Warner Bros que poursuivre cette saga en lecture.