Editions Lumen
Traduit de l'anglais par Sofia Tabia
Juin 2018
460 pages
15 euros
Thriller Young Adult
Quatrième de couverture : Leur corps est apprêté avec méticulosité, puis disposé dans une position bien précise. Leur visage, parfaitement maquillé, a été tourné selon l'angle le plus flatteur, leurs vêtements coûteux sont brossés et défroissés... Mais leur cou ouvert d'une oreille à l'autre vient démentir ce tableau idyllique. Leur regard vide trahit la vérité : toutes sont bel et bien mortes assassinées. Les filles les plus populaires du campus tombent les unes après les autres sous les coups d'un mystérieux tueur.
Reine de la promotion et présidente du club très fermé des Cygnes blancs, Penelope Malone règne sans partage sur son petit monde. Elle comprend peu à peu qu'elle est sans doute la prochaine sur la liste, or l'enquête n'avance qu'à pas de fourmi. Elle n'a donc d'autre choix que de se lancer sur les traces du tueur en série qui menace la tranquillité de la petite ville côtière de Californie où elle habite - un havre de paix peuplé par certaines des plus grandes fortunes du pays.
Ses soupçons se portent d'abord sur un garçon au comportement étrange, Cass Vicenti, qui s'avère étonnamment proche de certaines des victimes malgré son statut de nerd de service. Et, implacablement, le piège se referme sur la jeune fille... Si Penelope veut échapper à la mort, elle va devoir se montrer beaucoup, beaucoup plus maligne qu'elle ne le pensait. Entre Pretty Little Liars et Big Little Lies, Monica Murphy joue avec les nerfs de la jeunesse dorée californienne dans ce thriller parfaitement ficelé.
Je commence à m'y connaître en thriller YA et c'est un genre que j'apprécie de plus en plus. Alors lorsque je me suis lancée dans Pretty dead girls forcément j'ai pensé à Little Pretty Liars mais au final l'intrigue se rapproche plus de Revanche et Cruelles de Cat Clarke. Dès le prologue j'étais cuite, il ne m'en fallait pas plus pour accrocher au style fluide, efficace et addictif de Monica Murphy.
Penelope Malone est la présidente du club scolaire des Cygnes blancs réunissant plusieurs étudiantes de premières et terminales. Lorsqu'une des membres est retrouvée assassinée, le lycée est en émoi. Et Pen ne peut s'empêcher d'imaginer et de chercher l'identité du tueur. Pen est une lycéenne lambda. Elle est jolie, populaire et sérieuse dans ses études. Elle ne se rend pas compte que parfois elle est hautaine dans certaines de ses relations amicales mais elle est d'un naturel plutôt doux. Jusqu'au jour où le doute n'est plus permis lorsqu'on retrouve le corps d'une autre fille, elle aussi membre des Cygnes Blancs. Pen a peur et commence à suspecter un garçon solitaire, marginal et un brin décalé, le geek Cass Vicenti...
J'ai adoré le prologue et les chapitres qui mettent en scène la narration du tueur : on vit les derniers
instants des victimes, qui semblent toutes tombées des nues face à lui/elle, sans pour autant qu'on parvienne à deviner le
moindre indice ou détail sur le tueur. C'est plutôt balèze et bien pensé car on est vite accro au récit. J'ai
adoré le fait que le tout premier chapitre soit le meurtre de
Gretchen narré par le tueur ; le lecteur peut ainsi plonger
tête la première dans l'intrigue dès les premières lignes, ce qui constitue une bonne entrée en matière. Le reste de l'intrigue est classique pour un thriller YA, pas de réelles surprises quant au déroulement et aux rebondissements. Mais jusqu'au bout l'auteure maintient un suspense insoutenable sur le coupable, c'est juste que ses motivations me paraissent futiles, trop immatures. Ensuite il y a la romance, typique des romans ados mais là encore il y a du mystère car si Pen craque sur Cass, elle n'a aucune certitude de savoir si c'est lui ou pas le tueur!
Si j'ai lu mieux en terme d'ambiance oppressante et stressante dans ce genre là, Pretty dead girls reste un bon thriller YA, de facture classique mais efficace, divertissant, accrocheur dans ses grandes lignes grâce à une plume fluide et un rythme intéressant qui ne nous lâche pas. Le point fort ne sera donc pas dans son originalité mais dans la manière de raconter, sans jamais rien dévoiler de l'identité du coupable et toujours en maintenant une certaine dose de stress. J'ai été quand même étonnée par le final et sur le visage réel du tueur même si pour moi je n'ai pas été hyper bluffée. J'ai passé un bon moment, suffisamment divertissant et prenant pour que cela soit une bonne lecture.