Editions Nathan
Traduit de l'américain par Lilas Nord
Août 2018
408 pages
16,95 euros
Young Adult contemporain dès 13 ans
Thèmes : Schizophrénie, Adolescence, Maladie mentale
Quatrième de couverture : A priori, Caden Bosch est un ado de quinze ans ordinaire qui partage sa vie entre le collège, les jeux vidéo et ses amis. Mais, dans son esprit, il est aussi le passager d'un vaisseau lugubre voguant sur les mers déchainées, entre un capitaine tyrannique et les monstres qui grouillent sous la surface. Car Caden se perd petit à petit entre hallucinations et réalité. Ce roman est son voyage au plus profond des abysses, où il risquerait bien de se noyer.
Alors ce que je peux vous dire du Goût amer de l'abîme c'est que j'attendais énormément de ce roman. Pour avoir lu la série Fragmentés et La Faucheuse qui sont excellentes, j'étais très curieuse de découvrir ce nouveau roman de l'auteur dans la veine du Young Adult contemporain. De plus l'intrigue est basée sur des faits réels puisque l'auteur raconte l'histoire de son fils atteint de maladie mentale : la schizophrénie. Autant dire que ce n'est pas un sujet aisé et là ce n'est vraiment pas passé, ça été même très dur de finir le roman.
Tout d'abord, je n'ai pas compris les passages dans lesquels Caden, 15 ans, s'imagine dans son esprit être le passager d'un vaisseau de pirates, voguant sur des mers. Il parle et se confie au Capitaine et il y a aussi un perroquet qui le met devant ses contradictions. Bref le début est tellement confus et vraiment tout est brouillon que j'ai eu du mal et n'ai jamais réussi à bien saisir ce qu'il fallait comprendre. Caden vit sa vie de tous les jours, entre les cours, les jeux videos et sa passion pour l'athtlétisme. Puis dans la fiction, il vit sa vie de marin sur un bateau qui se dirige vers la fosse des Mariannes, un lieu dangereux. Dans la vraie vie, il est persuadé qu'un élève du lycée veut le tuer et ce côté paranoïaque et accusateur m'a vraiment déconcertée. Et cette impression d'évoluer dans un monde étrange et pas forcément structuré, même complètement abstrait ne m'a pas quitté une seule seconde.
Je crois que c'est rare mais je n'ai éprouvé aucun plaisir à lire ce roman. Les parties concernant la réalité m'ont plus intéressé parce que on découvre comment la maladie se déclare, comment elle évolue de manière négative et destructrice, comment les parents font face. J'ai bien aimé la fin, lorsqu'on comprend d'où vient la figure du capitaine. Et là je me suis dit hourra! Le traitement de l'imaginaire est plutôt réussi je pense, parce que Neal Shusterman arrive bien à décrire la confusion de l'esprit, les dérives et l'éloignement avec la réalité... j'ai juste pas du tout accroché.
En bref, des débuts difficiles pour une lecture en demie-teinte. J'ai aimé certains passages, dont certains sont émouvants notamment lorsque les parents font interner leur enfant mais je n'ai pas du tout accroché au personnage de Caden. La manière qu'a l'auteur de nous présenter la maladie et de nous montrer son évolution peut vous convaincre à lire ce livre, mais malheureusement je ne peux pas vous le conseiller. C'est à vous de voir parce que je crois que je suis passée complètement à côté, je suis trop déroutée.