Castelmore
Traduit de l'anglais par Emmanuelle Ghez
Août 2019
410 pages
16,90 euros
Young Adult dès 14 ans
Thèmes : Fantastique, Sorcellerie, Magie
Quatrième de couverture : Anouk envie le Joli Monde, celui des humains, où les gens sont libres daller et venir, et de tomber amoureux. Mais Anouk n'est pas humaine... Elle est née animal et a été transformée en jeune fille par la sorcière Mada Vittora, qui a fait d'elle son esclave. Lorsque le cadavre de sa maîtresse est découvert dans une mare de sang, Anouk doit fuir avant d'être accusée du crime. La société secrète de magie, la Haute, est déjà à ses trousses, et une course contre la montre s'engage, pour garder apparence humaine. Car si Anouk échoue à prolonger le sortilège qui l'a transformée, elle perdra tout. Mais si elle y parvient, des pouvoirs insoupçonnés pourraient s'ouvrir à elle...
Je ne dirais pas que ce premier tome est un coup de coeur mais j'ai énormément aimé l'histoire et les personnages, si bien que j'ai envie de lire le second et dernier tome intitulé Midnight beauties et qui vient de paraître en février 2020 chez Castelmore.
Ce que j'ai aimé dans Grim Lovelies c'est l'ambiance envoûtante et sombre, très cruelle aussi d'un monde de sorcières, qui pour invoquer des sortilèges, doivent puiser du sang chez les humains au risque de dépérir. Pour chaque sort utilisé, une sorcière touche un point vital de son organisme... si elle ne prend pas du sang, un sort lancé peut donc la tuer selon son importance ou son degré d'intensité. Anouk est l'un des familiers de la sorcière Mada Vittora qui a fait d'elle son esclave. Dans le Joli Monde des humains, la jeune fille rêve d'être libre. Pourtant elle appartient à l'univers des Souverains, des Sorcières et des Charmants, autrement dit elle est vouée à les servir et à les combler de leurs moindres désirs.
Jusqu'au jour où Anouk découvre le corps sans vie de Mada Vittora. Elle doit s'enfuir aux côtés de Beau et Cricket, les autres familiers de la sorcière. Qui l'a tué ? Une course contre la montre s'engage alors qu'Anouk comprend que tous les sorts jetés par une sorcière morte prennent fin à minuit du jour suivant son décès. Ainsi elle et les siens sont destinés à redevenir de simples animaux... Embarqués de leurs peaux, en fuite, ils n'ont pas d'autre choix que de se rendre chez la grande rivale de leur ancienne maîtresse : Mada Zora...
L'intrigue est bonne, et suffisamment prenante pour qu'on aie envie de se plonger dans l'univers fantasy inventé par l'auteure. Toutefois il peut y avoir certains éléments complexes, notamment dans la description finalement peu présente de l'univers dans lequel évolue les personnages. En fait il faut prendre pour argent comptant ce que nous dit l'auteure, elle place très bien son action mais pas le contexte ni le décor. Ainsi j'ai mis du temps à comprendre que l'histoire se déroulait à notre époque et en France (objets d'aujourd'hui) mais que la société hiérarchique était plutôt celle d'un royaume fantasy avec différents clans, un monde caché nommé La Haute, invisible aux humains, celui de la sorcellerie.
Passé ce détail, on est pris dans l'intrigue qui mélange actions, rebondissements, suspense, course contre la montre, rythme soutenu des péripéties et il y a de très bonnes idées qui m'ont énormément plu : Anouk est un personnage qui m'a bien plu. On aime suivre ses aventures, la manière dont elle découvre ses pouvoirs et sa véritable identité, le moyen d'empêcher le destin de s'accomplir, les trahisons et les mensonges auxquels elle fait face... On arrive à la fin de cette quête identitaire et magique plutôt étourdis par tant de rythme et de références à de nombreux contes et de malédictions.
Pour ma part, j'ai vraiment envie de poursuivre l'aventure car j'ai trouvé ce premier tome plutôt rafraîchissant et captivant.