Gallimard Jeunesse
Traduit de l'anglais par Faustine Fiore
Mai 2020
592 pages
19 euros
Roman ados dès 13 ans
Thèmes : Espagne, Fascisme, Amour
Quatrième de couverture : Madrid, été 1957. Passionné de photographie, Daniel Matheson, 18 ans, découvre l'Espagne à travers l'objectif de son appareil. Il loge au quartier général de la haute société américaine : l'hôtel Castellana, où travaille la mystérieuse Ana Torres Moreno. A mesure qu'ils se rapprochent, Ana lui révèle un pays où la dictature fait régner la peur et l'oppression, hanté par de terribles secrets...
J'ai lu tous les Ruta Sepetys, c'est vraiment une auteure à ne pas manquer en littérature de jeunesse étrangère. Ruta Sepetys, au fil de ses histoires et angles d'attaques, sait donner un coup de projecteur à des événements méconnus de notre Histoire, après Le sel de nos larmes et Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre, elle s'intéresse à l'Espagne franquiste.
J'ai appris énormément de choses dans ce roman historique et j'en ressors émue parce qu'il est beau et fort. C'est un roman remarquable écrit avec un talent inestimable, une humilité et une profondeur sans pareille.
Nous allons découvrir l'Hôtel Castellana à Madrid durant un été 1957. Daniel Matheson, texan d'origine y réside lors d'un séjour d'affaires de ses parents. Passionné de photographies, il découvre l'Espagne à travers l'objectif de son appareil et voit des scènes qui l'interpelle et le trouble.
Dès lors, l'intrigue nous place au coeur de cette capitale espagnole aux deux facettes paradoxales, entre le luxe du tourisme étranger et la vie tourmentée des Espagnols de cette époque, entre la richesse des uns et la pauvreté des autres. Alors qu'à l'Hôtel la vie semble protégée et belle, les rues espagnoles connaissent encore les répercussions de la guerre civile : la Guardia civile, l'oppression et le destin tragique des familles des Républicains.
Dès lors, l'intrigue nous place au coeur de cette capitale espagnole aux deux facettes paradoxales, entre le luxe du tourisme étranger et la vie tourmentée des Espagnols de cette époque, entre la richesse des uns et la pauvreté des autres. Alors qu'à l'Hôtel la vie semble protégée et belle, les rues espagnoles connaissent encore les répercussions de la guerre civile : la Guardia civile, l'oppression et le destin tragique des familles des Républicains.
Puis il y a cette histoire d'amour sublime, tendre, douce et innocente, entre Daniel 18 ans et la mystérieuse Ana, employée à l'Hôtel... Daniel qui est là, perturbé par ses questions et Ana qui ne peut pas avouer les secrets qui la rongent et qui est contrainte par la peur. Puis il y a cette histoire de bébés morts ou volés par le pensionnat catholique.
Un très beau texte à la fois bouleversant et instructif, important et intéressant. L'auteure a réuni le fruit de sept années de recherches en compilant des extraits de journaux et des documents historiques qui jalonnent le récit et le rendent encore plus fort et vivant, encore plus poignant d'autant plus que la question des bébés volés ne ressort en procès que en 2018.
J’ai énormément apprécié ce roman qui retranscrit l’ambiance oppressante de l’Espagne de Franco, dont le peuple est réduit au silence par la peur. Les personnages sont extrêmement attachants par leur innocence, leur envie de liberté, leur besoin irrépressible de faire ce qu'il leur semble être juste, de suivre leur coeur. Une magnifique histoire d'amour portée par une écriture au souffle romanesque, digne des grandes fresques historiques... Ruta Sepetys a retranscrit toute cette période avec humilité sans jugements, sans accusations, dans un bel esprit d'information. J'ai beaucoup aimé...