Editions Michel Lafon
371 pages
Paru en Février 2009
Quatrième de couverture: Un minuscule bloc perdu dans l'océan Indien.Cerné par les déferlantes, harcelé par les ouragans. C'est là qu'échouent, en 1761, les rescapés du naufrage de L'Utile, un navire français qui transportait une cargaison clandestine d'esclaves. Les Blancs de l'équipage et les Noirs de la cale vont devoir cohabiter, trouver de l'eau, de la nourriture, de quoi faire un feu, survivre. Ensemble, ils construisent un bateau pour s'enfuir. Faute de place, on n'embarque pas les esclaves, mais on jure solennellement de revenir les chercher.Quinze ans plus tard, on retrouvera huit survivants : sept femmes et un bébé. Que s'est-il passé sur l'île ? À quel point cette histoire a-t-elle ébranlé les consciences ? Ému et révolté par ce drame, Condorcet entreprendra son combat pour l'abolition de l'esclavage.
Eh bien chers lecteurs, je vais vous décevoir. Pour la première fois de ma vie j'abandonne la lecture du roman Les Naufragés de l'île Tromelin. Et j'ai honte, non seulement en tant que lectrice car je ne persévère pas plus bien que j'ai essayé, et j'ai honte car j'ai l'impression de manquer de respect envers le travail d'orfèvre d'Irène Frain. Je ne trouve point de défauts pourtant à ce roman historique fondé sur des faits réels et qui raconte avec une minutie érudite le naufrage de l'Utile, navire français qui avait à son bord des esclaves. Je me suis arrêtée au tiers du livre, renonçant ainsi à un récit qui j'en suis sûre se trouve fort intéressant. Je regrette, j'aurais voulu en savoir plus notamment sur l'organisation d'une vie sur l'île, les relations entre Noirs et Blancs, les liens de solidarité ou pas après cette épreuve. Seulement, je ne suis pas du tout rentrée dans l'atmosphère du roman. L'écriture d'Irène Frain ne me déplaît pas, bien au contraire, les premiers chapitres m'ont beaucoup plu, la description de l'île, de l'environnement, l'installation progressive de la trame, ont fait que je me suis prise dans la lecture. Mais petit à petit, les nombreux détails, les références historiques, aux archives ont fait que je me suis perdue. J'ai retrouvé le style du roman historique par excellence mais selon moi la grande difficulté qui résulte du roman d'Irène Frain tient au fait qu'on a l'impression de lire un documentaire. J'ai donc décroché, perdue dans les méandres de ce documentaire trop riche en détails si bien que l'on perd le goût du roman. Une impression d'étouffer alors que les premières pages étaient une bouffée d'air pur. L'attrait d'une lecture nouvelle, d'un style différent et d'un roman historique s'est révélé vite une lecture difficile d'accès. Je suis la première à être déçue car j'ai en revanche beaucoup d'admiration pour ce travail inouï. Mais comme je ne désespère pas à moitié, et que je suis plutôt têtue, je reprendrais qui sait ma lecture là où je l'ai laissée et ce roman trouvera alors sa lectrice noyée...Convaincue que ce roman trouvera ses propres lecteurs.
Cathulu a abandonné aussi et je rejoins son avis quand elle dit "j'ai plutôt envie de découvrir le récit de cette incroyable aventure, sans cesse différé." Keisha par contre a bien appréciée sa lecture : "J'ai apprécié la façon dont Irène Frain a raconté cette histoire vraie, en se basant sur des documents historiques, en se rendant même sur l'ile, tout en réussissant à faire vivre ses personnages. " Et Kathel semble être du même avis que moi: "J'ai continué ma lecture jusqu'à la moitié, portée par l'écriture d'Irène Fain qui est très agréable, mais j'ai trouvé que ce roman aurait gagné à être plus court, pour moi, tout du moins. Il trouvera aisément, je pense, d'autres lecteurs."
Je remercie Suzanne de Chez les filles et les éditions Michel Lafon pour l'envoi généreux de ce roman!!