REPLICA

Lauren Oliver

Hachette Romans
Traduit de l'anglais par Alice Delarbre
Mars 2017
480 pages
20 euros

Roman ados dès 14 ans
Thèmes : Science-fiction, Young Adult, Clone

Résumé de l'éditeur : D’aussi loin qu’elle se souvienne, Gemma a vécu d’hôpital en hôpital. Adolescente solitaire, surprotégée par ses parents à cause de sa santé fragile, sa vie se réduit maintenant à sa maison, son école et ses échanges avec sa seule amie, April. Mais quand elle découvre que le nom de son père est associé au mystérieux institut Haven, qui d’après la rumeur abriterait des expériences scientifiques monstrueuses, Gemma décide de quitter le sanctuaire qu’elle a toujours connu et de se rendre sur l’île d’Haven pour découvrir ce qu’il s’y passe réellement… Lyra - ou numéro 24 – n’est pas humaine, c’est une reproduction. Pour elle, le monde se limite à Haven, aux savants et infirmières qui s’occupent d’elle. Le jour où l’île devient le théâtre d’une terrible explosion, Lyra s’échappe. À l'extérieur des murs de l'Institut, elle découvre un monde qu'elle n’avait jamais soupçonné et rencontre Gemma. Ensemble, elles essaient de lever le voile sur les mystères de Haven, et les secrets qui leur seront révélés vont changer leur vie pour toujours...

Une histoire, deux points de vue, deux sens de lecture, deux héroïnes Gemma et Lyra... le tout en un seul roman écrit par l'une des meilleures auteures du Young Adult!! Il ne faut pas passer à côté de REPLICA, cette histoire originale, une intrigue inattendue qui m'a rappelé L'île du Docteur Moreau, Frankenstein avec un peu du Meilleur des Mondes, autrement dit un mélange addictif et vraiment particulier ! Lauren Oliver crée une nouvelle fois la surprise et se trouve là où on ne s'attend pas. Pour moi c'est l'auteure qui se renouvelle le plus, en terme littéraire et en terme de sujets. Avec Les intrus elle n'avait pas réussi à me convaincre mais j'étais fascinée par sa narration. 

Dans Réplica, on suit deux héroïnes identiques mais très différentes dans leur approche de ce qu'elles vont vivre. Lauren Oliver a réussi en un même roman, à créer deux héroïnes uniques, qui vont être réunies après deux parcours opposés et le lecteur va se prendre d'affection autant pour l'une que pour l'autre. C'est fort car du point de vue narratif c'est impeccablement maîtrisé, cohérent. Si bien que les héroïnes ne sont jamais en opposition mais en corrélation alors que de par leur nature elles sont différentes, ont été élevé différemment. Lauren Oliver nous offre ainsi un vrai plaisir de lecture voire même une expérience et une approche inattendue de la lecture : deux sens, on peut commencer par Gemma ou Lyra ou lire alternativement et simultanément chaque chapitre de chaque partie. J'ai adoré la confrontation des points de vue sur l'Institut : le point de vue extérieur (Gemma) avec toutes les rumeurs les plus folles, les fantasmes alimentés par le mystère entretenu, les débats qu'il y a autour sur ce qu'il s'y passe réellement et le point de vue intérieur (celui de Lyra) ou numéro 24 subissant des expériences médicales et scientifiques, qui parvient à s'enfuir. Les deux visions se rejoignent lorsque Gemma et Lyra se rencontrent. Le coeur du sujet est vraiment bien amené et l'intrigue est donc excellente, pleine de suspense, d'action et de réflexion sur la génétique, la déontologie, le clonage.

J'ai commencé par Gemma, une adolescente qui vit des moments difficiles entre harcèlement scolaire et soucis de santé et cicatrices. Au dernier moment, alors qu'elle devait partir en vacances avec sa meilleure amie, son père annule le séjour. Elle ne doit pas s'approcher de Haven, car c'est là que se trouve l'Institut duquel son père a démissionné quelques années auparavant. De son côté, Lyra est emprisonnée dans l'Institut et l'on va suivre tout le cheminement psychologique et physique des "exemplaires". Je ne vous en dis pas plus, de manière volontaire car il va falloir découvrir par vous même de quoi il retourne et la conclusion. Pour ma part, ce fut une lecture divertissante, intéressante et originale tant sur le contenu que sur la forme littéraire.