Editions L'Archipel
Traduit de l'allemand par Céline Maurice
Mars 2018
418 pages
23 euros
Thriller
Quatrième de couverture : "Imaginez un lieu isolé. Un lieu où disparaissent, année après année, des dizaines de personnes... Sans laisser de trace. Un lieu rêvé pour des crimes parfaits. Bienvenue à bord. La croisière ne fait que commencer... En l'espace de dix ans - Thérapie, son premier roman, a été publié en 2008 -, Sebastian Fitzek, 46 ans, est devenu un auteur phénomène. Numéro 1 du thriller en Allemagne, il est également l'écrivain le plus lu du pays après J.K. Rowling (1,4 million d'exemplaires de Passager 23 ont été vendus outre-Rhin). Neuf de ses thrillers ont paru aux éditions de l'Archipel, dont Ne les crois pas et Le Somnambule"
Le saviez-vous ? "Depuis l'an 2000, au moins deux cents
passagers et membres d'équipage de paquebots de croisière et de ferrys
sont passés par-dessus bord." C'est de ce constat complètement dingue et intriguant que se place l'intrigue de Passager 23. Depuis plusieurs années déjà, plusieurs passagers du Sultan des mers disparaissent sans laisser de traces. Si se suicider en se jetant par-dessus bord semble être une solution pragmatique, il n'empêche que la coïncidence est étrange car parmi les victimes se sont souvent une mère et son enfant. C'est ce qui est arrivé à la femme et au fils de l'inspecteur psychologue Martin Schwartz. Cinq années ont passé depuis le drame lorsqu'une vieille femme demande à l'Inspecteur de monter de nouveau à bord du Sultan des mers. Elle aurait des révélations à communiquer sur les circonstances tragiques de la disparition de sa famille.
D'ailleurs une fois à bord, Martin reconnaît avec émotion le doudou de son fils... dans les bras d'une enfant disparue qui vient de refaire surface. Si les uns veulent étouffer l'affaire, Martin veut la vérité...
Oubliez les croisières idylliques et bienvenue à bord d'une histoire de fou! A force de chercher le pourquoi du comment j'ai eu le cerveau complètement retourné. Déjà le début faisait froid dans le dos car le psychologue Martin Schwartz nous explique comment il infiltre des missions dangereuses visant à cerner des prédateurs sexuels et croyez-moi ce n'est pas beau à voir. Ensuite le ton est donné depuis l'appel téléphonique de cette "Agatha Christie" en herbe et l'arrivée sur le paquebot de luxe. Le cadre est vraiment accrocheur et original (je ne savais même pas qu'il y avait des disparitions pendant les croisières) et l'enquête est addictive, doublée d'une écriture vive et d'un rythme sacrément bon.
On est parti pour un sacré voyage et une enquête absolument démente. Cette jeune fille qui réapparaît avec la peluche du fils décédé de Martin est énigmatique, muette, traumatisée, prostrée. Qu'a-t-elle vécue!!?? Et bon sang où était-elle cachée ? On passe les moindres recoins du paquebot au peigne fin, on imagine des hypothèses un peu folles, on croit avoir deviné l'identité du tueur, mais le suspense est savamment entretenu avec des rebondissements hallucinants et ce jusqu'à la toute fin. Un thriller est vraiment bon quand on ne peut pas anticiper les révélations et c'est le cas dans Passager 23. Les personnages sont intéressants et surtout le coupable dont il est difficile tout de même à cerner ses intentions, ses alibis. Puis il y a aussi l'histoire de certains passagers dont une mère célibataire et sa fille qui provoquent pas mal de remouds et des scènes soudaines qu'on imagine même pas dans nos pires cauchemars.
En bref, une excellente lecture avec un rythme intense qui fait du bien et qui vous tient en haleine, une écriture plutôt addictive, des rebondissements de dingue et qui vont vous rendre accro! J'ai été très surprise de découvrir aussi des thèmes violents et percutants qui font réfléchir. Un thriller sacrément audacieux, prenant et original!