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Sous le feuillage est un webzine spécialisé en littérature de jeunesse (mais vous y trouverez aussi de nombreux avis sur la littérature pour adultes) né en avril 2008. Pour vous parler de mes coups de coeur, partager ma passion pour cette littérature si vivante et productive. Il s'agit d'un blog à l'image de ma passion pour la littérature de jeunesse : simple, engagée, enthousiaste.
Pour découvrir, rêver, vibrer, s'évader et s'amuser...
Depuis 2014, en tant que maman, je vous parle de mes découvertes en matière de jeux, jouets, activités et loisirs créatifs que je partage avec mes fils.
Mes genres : fantasy/ fantastique, romance, young adult, thriller, historique et contemporain.

Merci à vous et bonne visite...

BAD MAN de Dathan Auerbach

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Dathan Auerbach

Editions Belfond
Belfond Noir
Traduit de l'anglais par Nathalie Peronny
Février 2019
448 pages
21,90 euros

Thriller psychologique

Résumé de l'éditeur : D'après Booklist : "The Shining dans un supermarché... " Mélange des ouvres de Night Shyamalan et de Stephen King des premières années, Bad Man signe l'entrée fracassante de Dathan Auerbach dans l'arène des maîtres du suspense et de l'angoisse. De quoi hanter durablement vos déambulations dans les rayonnages de votre supérette... Floride, de nos jours On dit qu'une disparition d'enfant se résout dans les 48 heures. Quarante-huit heures, c'est le temps qu'il faut pour investiguer, coller des affiches, frapper à toutes les portes, auditionner des témoins. Deux jours d'angoisse à retourner le monde en tous sens, pour faire réapparaître un gamin. Mais deux jours, c'est court. Pour Ben, l'attente dure depuis cinq ans, et ce jour où Eric, son petit frère de trois ans, a disparu dans le supermarché local. Une seconde d'inattention et l'enfant s'est volatilisé. A-t-il été kidnappé ? S'est-il perdu ? Est-il toujours vivant ? Les questions demeurent sans réponse. Coincé entre une belle-mère qui passe ses nuits à dorloter un enfant imaginaire, et un père qui se noie dans le travail pour oublier, Ben ne vit plus, rongé par la culpabilité. Pour les aider, le jeune homme cherche un boulot. Ironie du sort : dans cette ville sinistrée, le seul job disponible est manutentionnaire de nuit au supermarché. Ben accepte. Mais quelque chose ne tourne pas rond dans ce magasin. L'attitude bizarre de ses collègues, de son patron ; des conserves qui semblent se déplacer dans les rayons ; une broyeuse à carton que l'on croit entendre gémir. Et puis, ce doudou rhinocéros défraichi qui réapparait soudain. Le doudou d'Eric. Ben en est convaincu : les lieux lui parlent, lui demandent de poursuivre ses recherches, de creuser encore. À moins qu'ils ne lui conseillent de fuir ?

Je suis bien embêtée avec ce roman. J'ai adoré tout le roman du début jusqu'à la page 300, mais dépassé le stade de la page 310, on m'a perdu et je n'ai pas apprécié la fin qui était beaucoup trop complexe et alambiquée. Elle m'a paru fort peu crédible aussi et m'a dérangé en un sens. Je suis non pas déçue de ce roman car il est génial et l'ambiance sombre est incroyable, mais je suis déçue de ne pas l'avoir aimé jusqu'au bout. En LC avec ma copine Laure du blog Boulimie Livresque, qui elle a repéré un détail dès le début et qui a lu ce roman avec plus de recul.

Comment vous expliquer le début de ma lecture et toutes les émotions que j'ai ressenti ? J'ai adoré, j'ai vraiment beaucoup aimé la mise en place de l'intrigue, le suspense et la montée de l'angoisse. Ben part avec son petit frère Eric, trois ans faire les courses dans un petit supermarché de quartier. Un caprice, une dispute, un passage aux toilettes et Ben ne reverra jamais Eric qui a disparu. Comment ? A-t-il été kidnappé ? s'est-il enfui ? On ne sait pas et tous les doutes sont permis mais surtout Ben qui ne renoncera pas à chercher son frère, entre sentiment de culpabilité et force de la volonté. Je vous jure que c'est poignant et glaçant, tellement triste. J'ai eu le coeur meurtri, les larmes aux yeux, plus d'une fois j'ai soupiré de tristesse. Ben est un personnage attachant qui m'a fendu le coeur. J'ai eu énormément de peine pour lui, de le voir se battre seul contre tous, solitaire dans sa démarche, perdu mais jamais résigné. Il y croit alors que même ses parents ont abandonné. 

Ce roman m'a rappelé les films The secret, Prisonners et si vous pensez qu'on y évoque encore et toujours la disparition d'enfant, c'est ici, fait dans un style sombre et puissant, avec des éléments oniriques et bizarres à la Stephen King, si bien qu'on frôle le fantastique notamment pour parler du lieu étrange qu'est ce supermarché. On pourrait le croire hanté, mais il l'est seulement par l'espoir de Ben et ses souvenirs de cette journée infernale. J'ai été happé par l'histoire et par l'ambiance, attendrie par Ben... 5 ans plus tard, il se fait embaucher comme magasinier de nuit au supermarché :  Et dès sa première nuit, Ben ressent que quelque chose cloche. Des bruits bizarres, une atmosphère lourde et pesante. Et ce n'est pas son imagination.
Entre cauchemars et réalité trouble, le lecteur plonge avec lui dans cette quête de la vérité, cette recherche effrénée et épuisante. Plus l'intrigue avance, plus on va de découvertes troubles, d'accidents inexpliqués, de choses qui ne tournent pas rond. Tout le monde est suspecté et je vous avoue que vers la fin, peu avant les 100 dernières pages j'ai même douté de Ben. 

Puis il y a cette fin, où tout s'enchaîne, où c'est encore plus palpitant mais plus compliqué aussi. Où l'auteur m'a perdu et je n'ai plus suivi jusqu'à l'épilogue qui m'a laissé sonné et perplexe. Le thriller psychologique est ici exploité avec talent, avec intensité et nous plonge dans un panel d'émotions exacerbées. On embarque aux côtés de Ben, un personnage fort bien décrit, à la fois pour ses difficultés physiques que pour sa psychologie tourmentée. Une écriture troublante, immersive qui m'a subjuguée , sombre et perturbante, énigmatique... il n'y a que cette fin qui ne m'a pas convaincue... mais je ressors de cette lecture, loin d'être indifférente et toujours à me demander si c'est un coup de coeur !

Sous le feuillage | Design par Catherine Surr