Les Editions Eveil et Découvertes
Paru en Avril 2012
42 pages
14 euros
Album Jeunesse à partir de 5 ans
Thèmes : Grandir, Philosophie, Réflexions
«Ce que la chenille appelle la fin du monde, le Maître l'appelle un papillon.»
Lao Tseu
La petite Hermine sort dans la rue, enveloppée d'un manteau bien épais, bien lourd et bien triste : c'est le manteau des peurs qui vous rend isolé et hors du monde. Ce qui frappera le lecteur dans cet album, c'est son texte sobre et minimaliste mais nullement dépourvu de sens grâce aux illustrations métaphoriques et symboliques d'Elena Ferrandiz. Elle a su créer une bulle de mélancolie, de nostalgie, de poésie et de sensibilité tout en évoquant les peurs intérieures et profondes, les peurs enfantines, les peurs de l'inconnu, d'aller de l'avant, de grandir. Avec son plein d'émotions contradictoires : peur d'aimer, d'être aimée, peur du passé, de l'avenir, c'est finalement toute une réflexion sur l'enfance qui est engagée. Elena Ferrandiz met des mots sur des pensées sincères, et évoque le désarroi face à la solitude, le regard des autres, le manque de confiance en soi, la peur d'être. C'est un album extrêmement doux, attachant et les couleurs usitées (dégradés de turquoise, vert d'eau foncé, marron, ocre) à la fois sombres et introspectives invitent à une dimension spirituelle qu'est la réflexion sur l'existentiel. Puis un jour, la petite Hermine en a tellement assez de porter ce poids des peurs, qu'elle décide de le quitter... et l'album de conclure sur une note lumineuse, pleine d'espoir et porteuse de bonheur! Une réussite pour cet album-cocon.