Editions Robert Laffont
Collection R
Traduit de l'anglais par Frédérique Le Boucher
Février 2020
443 pages
17,90 euros
Young Adult dès 14 ans
Thèmes : Virus, Survie, Epidémie
Quatrième de couverture : Une île sauvage, trois amies inséparables, une descente aux enfers. Voilà bientôt dix-huit mois qu'un mal inconnu, la Tox, a frappé l'île Raxter. Dix-huit mois que le pensionnat pour jeunes filles qui en occupe la pointe a été mis sous quarantaine. D'abord, la Tox a tué les enseignantes, une à une, puis elle a infecté les élèves, dont les survivantes portent désormais ses monstrueux stigmates dans leur chair.
Coupées du reste du monde, cernées par les bêtes mutantes qui rôdent dans les bois alentour et livrées à elles-mêmes, celles qui restent n'osent plus sortir de l'enceinte de l'école. Jour après jour, elles attendent le vaccin que le gouvernement leur a promis. Hetty et ses deux meilleures amies, Byatt et Reese, se serrent les coudes malgré les privations, bien déterminées à lutter ensemble jusqu'au bout...
Mes premières impressions : Je tiens mon 1er coup de coeur de 2020 dans la collection R ! Un roman survival palpitant et au rythme addictif ! Je ne pouvais pas m'arrêter ! J'ai totalement adoré. Un côté engagé et féministe, un huis clos avec des héroïnes atteintes de la Tox : une maladie qui déforme leur corps de manière organique. Un genre de Last of us (jeu vidéo). J'ai été happé par l'univers !
Un pensionnat de jeunes filles dans une île sauvage est en proie à une pandémie terrible d'origine mystérieuse. La Tox a frappé l'île Raxter et toutes les filles en sont atteintes d'une manière ou d'une autre. L'île a été placé sous quarantaine. Les survivantes sont marquées à vif dans leur chair, car la Tox atteint le corps de manière organique. Coupées du monde, Hetty, Byatt et Reese restent pourtant soudées... même lorsqu'elles sont confrontées à un odieux complot...
Je ne souhaite pas trop vous en dire car l'intrigue de base est lancée... De prime abord, Wilder Girls m'a fait penser à l'ambiance sombre de La forêt des damnés (dont Gallimard Jeunesse n'a jamais publié la fin d'ailleurs!) avec un côté très survival horror. Confinées dans un pensionnat miteux, en proie au rationnement et livrées aux bêtes mutantes qui rôdent dans les bois, les héroïnes de Wilder Girls ont le coeur bien accroché. D'ailleurs l'intrigue commence exactement de la même manière : un mal inconnu, et l'héroïne Hetty est nouvellement nommée pour faire des rondes à l'extérieur afin de rapporter les vivres laissées par l'armée. Mais elle va découvrir ce qui se cache réellement derrière la Tox. L'écriture, sur le qui vive, alerte et prenante est très addictive. Je n'ai pas pu lâcher le roman avant d'en connaître la fin... une fin tellement ouverte que je m'attendais forcément à une suite mais l'éditeur m'a confirmé que non... même si l'auteure reste ouverte à proposition.
Le huis clos féminin et tout en pression, fait la part belle à des héroïnes aux caractères différents, entiers qui se battent pour leur survie et celle de leurs amies. Le ton monte petit à petit que les filles découvrent le pot aux roses ! Certaines scènes sont tour à tour poignantes, émouvantes, attachantes ou terriblement cruelles et stressantes. Le rythme est palpitant, pas inédit en soi mais vraiment addictif et plein d'adrénaline. Ca fait du bien une lecture aussi captivante. Les conséquences de la Tox, de ce que cette maladie fait aux humains et aux animaux est aussi bien trouvée, elle s'inspire du jeu The Last of us et déforme organiquement les êtres vivants, tout en ayant un lien avec la nature, la terre, les arbres. Organique dans le sens biologique de l'être vivant, un troisième oeil qui pousse, des racines qui vous sortent des os... nature, humain, vivant, animal... sont intrinsèquement liés. Bref j'ai adoré!! Un page-turner puissant pour son intrigue à l'ambiance pleine de suspense et d'action... des révélations choc, une écriture visuelle presque scénaristique, des rebondissements surprenants. J'ai tout adoré !!