Ilya Green
Didier Jeunesse
Novembre 2016
48 pages
20 euros
Album Jeunesse dès 5 ans
Thèmes : Amitié, Deuil, Amour
J'ai eu beaucoup de mal à vous présenter cet album. Encore aujourd'hui je ne trouve pas les mots tant l'émotion est forte. Une chose est sûre, à chaque fois que je lis cet album, je finis les larmes aux yeux ou en pleurs. Une petite fille évoque son enfance, tendre, douce, protégée, heureuse dans les champs aux côtés de sa maman. Elle était le centre de ce monde, dans les bras de sa maman. Puis un jour une ombre apparaît sur sa maman, elle s'étend et la petite fille découvre que cette ombre vient de la terre, qui petit à petit, mais sûrement la reprend. Une fois partie, la fille plante un arbre qui grandit et qui lui donne des fruits. Puis la jeune fille doit réapprendre à vivre, à s'ouvrir au monde, à élargir son "tout autour"... A travers une rencontre et le dessin, elle va raconter son histoire...
Ilya Green nous livre un album très intime, autobiographique, d'une grande sensibilité et tendresse, mais aussi d'une grande sérénité malgré la violence de la perte et la douleur suscitée par le deuil d'une maman. C'est cette ambiance, tout à fait particulière, tout à fait délicate et émouvante qui m'a bouleversé car Ilya Green raconte son enfance, sa perte puis sa renaissance au monde et aux autres avec un apaisement certain qui vous prend au coeur et vous touche à l'intérieur. C'est triste certes mais ce n'est pas fait avec une volonté larmoyante. La narration est riche et relie les choses de la vie à la terre, à la nature, à ce qu'il y a autour de nous. Ces tableaux sont magnifiques, oniriques et illustrent la disparition, la séparation, le souvenir, mais aussi la complicité, le lien affectif, l'amour d'un enfant pour sa mère. Ilya Green nous offre des tableaux d'une grande pureté et beauté, dans une palette de couleurs douces et tendres... son univers graphique est symbolique et évocateur, porteur d'émotions et bouleversants d'expression... Un bijou d'émotion, une perle de la littérature de jeunesse...
