Le Livre de Poche Jeunesse
Traduit de l'anglais par Olivier Debernard
Avril 2017 Poche
382 pages
6,90 euros
Young Adult
Quatrième de couverture : Adelina a survécu à l'épidémie qui a ravagé son pays. Elle en a gardé des marques. Ses cheveux sont passés du noir à l'argenté et une cicatrice barre le côté gauche de son visage. Son père voit en elle une disgrâce pour son nom et sa famille : une malfetto, impossible à marier.Et la rumeur dit que les survivants comme Adelina n'auraient pas récolté que des cicatrices... Ils auraient acquis des superpouvoirs et se seraient regroupés, menaçant l'autorité en place.
Bien que leurs véritables identités demeurent secrètes, tout le monde connait leur nom : les Young Elites.
Après une épidémie de fièvre dévastatrice, certains jeunes survivants ont développé des pouvoirs psychiques liés aux éléments naturels comme créer des hallucinations, manipuler les objets ou s'évaporer dans l'air. Adelina découvre la nature sombre de ses pouvoirs en tentant de fuir son père violent et tyrannique qui souhaite la vendre comme prostituée car c'est une malfetto, autrement dit une marquée impossible à marier. Mais la confrontation est violente et Adelina invoque des silhouettes démoniaques qui s'en prennent à son père le blessant mortellement. Elle est arrêtée par l'Inquisition, emprisonnée et condamnée à mort. Elle est sauvée par Enzo, le Prince de la Cité d'Estenzia, lui-même banni à cause de ses pouvoirs. C'est dans une sorte de cour des miracles qu'elle va apprendre à contrôler ses dons pour se rallier au plan des Young Elites, un groupe de résistants qui souhaite renverser le pouvoir en place et arrêter Teren, le chef Inquisiteur...
Si ma lecture a été plaisante et agréable je n'ai pas eu l'étincelle incroyable que j'ai eu avec Warcross et il n'y a pas de rebondissements incroyables. En fait Young Elites démarre de manière fort convenue quand on connaît les ficelles des romans Young Adult fantastique. Ca se lit bien, l'écriture est prenante et efficace avec l'alternance tant prisée entre Adelina, Teren, Raffaele, les trois personnages principaux de l'intrigue. Adelina est l'héroïne, voire l'anti-héroïne de Young Elites. Elle a des pouvoirs mais elle cède volontiers à la colère, à la vengeance et aux mauvaises pensées... celles qui sombres et qui la tirent vers le bas. Certes ses pouvoirs sont prodigieux et importants, mais elle n'a pas un bon fond. Même si elle a des circonstances atténuantes et de bonnes intentions mais je la trouve assez immature dans ses réactions, dans ses pensées capricieuses et assez prompte à trahir les siens, à céder. C'est un personnage complexe et ambigü qui commet beaucoup d'erreurs.
Ce qui m'a manqué dans ce premier tome c'est l'originalité. Nous l'avons dans le cadre qui rappelle celui de l'Italie de la Renaissance avec des termes latins et italiens (malfetto, la Cour de Fortunata...) et une hiérarchie qui s'en inspire : les Inquisiteurs, le Roi, le peuple et les Young Elites. Les Young Elites sont traités comme des parias et veulent résister, renverser la monarchie en place. En matière d'intrigue et de déroulement de l'histoire, l'action se mêle au fantastique mais il n'y a rien de nouveau. L'ensemble m'a rappelé un peu Grisha, pour la relation entre Adelina et Teren, et Shades of Magic pour les pouvoirs magiques. Et puis il y a Enzo, tellement charismatique mais là encore on sent que tout est joué d'avance entre eux. La romance n'en est pas forcément addictive.
La fin m'a pris par surprise mais le reste du roman est un peu cousu de fil blanc lorsqu'on a déjà lu un certain nombre de romans Young Adult. Ce n'est donc pas un coup de coeur et il y a tellement mieux en ce moment à lire et découvrir que je n'ai pas envie de lire la suite. Pourtant j'avais adoré Warcross de Marie Lu qui lui révolutionne l'intrigue YA. Une bonne lecture mais pas suffisamment explosive à mon goût!
Cette chronique est également disponible
sur le blog de Géraldine Mirrorcle World ;-)